Non (!)


Comme on est le 18 juin, j’espérais que quelqu’un dirait « Non ! » Ferait un discours, une déclaration, un signe. Mais … non. On a les négationnistes et les dénis qu’on mérite et j’aurais dû réaliser qu’entre les RTT et la piscine, ça ne le ferait pas un samedi. Penser différemment.

Dommage qu’il n’ait pas su dire « Ich bin ein Berliner » aussi (avant 68 mais quand même pas en 40, ça va sans dire mais mieux en le disant)

Pour dire par exemple : « Non ! Monsieur le Président. Même si vous avez raison d’aller sur le terrain pour chercher l’élection avec les dents, il ne fallait pas faire à Cosne sur Loire, dans une usine de parquet provisoirement sauvée des eaux mais genre chef d’oeuvre en péril comme on disait à l’ORTF, un discours sur l’exportation (et surtout ne pas y aller en avion mais c’est un autre sujet, vous êtes patron du Mystère 20 G20, c’est un peu de l’avenir de l’industrie aéronautique la planète) et la compétitivité de la France au 21ème siècle. »

« … Mais qu’est-ce que je fous là ? Et qui a récopié ces concombreries de vieux discours de sous-ministre radical du commerce extérieur du 20è siècle ? … »

Il fallait attendre le Salon du Bourget et prendre des conseillers en com genre « Yes we Can » plutôt que les éléments de langage du ministère pour essayer de réveiller les espoirs, de faire changer d’âme des combats depuis longtemps mal engagés.

Yes we can. Yes we must change the World

Regarder Solar Impulse atterrir au Bourget aurait pu faire venir les mots justes, aider à galvaniser les intelligences pour l’innovation et les technologies de rupture, motiver les énergies pour les partenariats aussi « gagnant-gagnant » qu’encore possible entre ensembliers, sous-traitants et PME, oser les paroles pour des alliances aussi équilibrées qu’encore envisageable entre Français trop fatigués et/ou déprimés pour éclairer les chemins de l’avenir, Européens trop inquiets et/ou réalistes pour les emprunter ensemble et étrangers regardant trop loin ailleurs pour attendre les uns ou les autres. Mais l’époque (élect)orale est au patriotisme économique de notable provincial tiré à hue et dia entre les deux chaises des équipementiers aéronautiques de la circonscription exportant chez Boeing pour sauver le commerce extérieur et fournir des avions à Air France-KLM, et des mêmes apprenant l’anglais, l’Allemand, le Brésilien et le Chinois pour rester suppliers d’Airbus et délocaliser eux-mêmes pour fournir les sous-traitants de 1er rang de Boeing et Airbus, Embraer et autres COMAC depuis des zones un peu plus proches des nouvelles zones de production et plus compétitives que le Maghreb qui n’a été qu’un palliatif commode et francophone contre ce code du travail et ces relations sociales que le monde entier nous envie.

Oui, c’est le même endroit que Lindbergh, c’est bien. Et à peu de chose près le même paysage, c’est moins bien.

Lire comme un notable radical de service (Ségolène, c’est différent, sa région a encore un peu de budget pour perfuser jusqu’aux prochaines élections régionales une usine à électeurs ou deux, tandis qu’avoir été draguer des investisseurs turcs, c’était assez visionnaire même si ça n’a pas marché cette fois) de veilles lunes à des ouvriers survivants n’osant (hélas, trois fois hélas mais les larmes de crocodiles présentes le temps que durent les batteries des caméras ne remettront pas durablement l’usine à flot en période de sécheresse) même plus espérer de miracle, et répéter sans même faire très semblant d’y croire des mots de siècles déjà vieux du temps du Général, genre « chasse en meute », « Guichet unique » ou « charte pour l’exportation », c’était un peu comme votre Solutré dans les Alpes, au mieux un attrape-voix d’anciens combattants alors que personne sauf le journaliste du Figaro ou de Valeurs Actuelles de service n’a le temps ou le coeur de chercher à vérifier si la Charte de l’Export de Michel Rocard a été abrogée, si le guichet unique date d’avant ou après le Plan Calcul, si la chasse en meute de François Loos court toujours en habit rouge derrière le renard de l’export ou si le Centre Français du Commerce Extérieur d’avant-guerre économique existe encore (pour le CFCE, la réponse est « non » : Oséo et Ubifrance -OSUBI comme l’a résumé un haut fonctionnaire au sens de la formule aussi excellent que l’intuition institutionnelle- sont des réussites bien engagées et un superbe Hôtel Shangri-La flambant neuf occupe désormais le monument historique du commerce extérieur de la France, face au Conseil Economique Social et Environnemental lui-même chargé d’un rapport genre RGPP sur les non moins historiques Conseillers du Commerce Extérieur de la France qui ne savent toujours pas vraiment à quoi ils servent après plus ou moins un siècle mais ont le grand mérite de constituer un réseau de patriotes économiques de terrain, moins hors-sol et/ou déformés par leurs études administratives que d’autres, d’avoir un site internet où les étudiants peuvent trouver l’adresse des bureaux d’Ubifrance pour candidater à un poste de VIE et de payer chacun une cotisation qui assure bon an mal an le train de vie à leur président de droit divin, un des plus résistants monarques d’Europe et même de plus loin depuis les révolutions du jasmin, tout ceci donc sans trop de subventions directes). Les autres journalistes un peu nationaux qui se relaient pour faire les voyages du Tour de France 2.012 regardent surtout si Jack Lang est encore dans le petit groupe de ceux qui se disputent la laisse du chien ou le repassage du manteau derrière vous, alors même avec un dossier de presse bien ficelé, des formules aussi émouvantes que la « puissance assimilatrice de la Savoie » n’ont pas l’audimat que leurs plumes mériteraient (ou justement si, ça se discute …).

Vous auriez aussi pu choisir Vinexpo mais évidemment, c’est sur la terre de Chaban et autres oracles de la Nouvelle Societé tentés pas seulement par Venise, alors les ondes y peuvent être plus nocives encore que celles des téléphones portables (il faudrait créer un Haut Conseil aux Ondes Politiques, ça nous manque). « In Vino Veritas », pourtant (le debrief de Vinexpo, ce sera pour un prochain blog). By the way, Napoléon coupait son eau d’un peu de Gevrey-Chambertin, dit-on : ça améliore grandement l’eau et ce n’est pas ce qui l’a tué, ni même ce qui l’a convaincu de laisser l’Europe et la France replonger vers le passé après avoir échappé à un avenir de trop de feu, de larmes et de sang versé de part et d’autres. On peut se demander si l’Histoire n’aurait pas été différente si ses généraux, maréchaux, placardisés de comités théodules plus ou moins rémunérateurs et autres porteurs de titres ronflants et décorations pesantes mais assurant une petite retraite avaient au moins suivi son exemple plutôt que de penser prémonitoirement qu’on a raté sa vie si on ne gaspille pas avant 50 ans sa santé et l’avenir de son pays à coups de grandes bouteilles et autres euphorisants, en attendant ensuite, lourdement assis sur les sièges confortables comme des pré-68ards juste un peu plus longtemps guerriers et moins durablement fonctionnaires titulaires, les Rolex, Porsche et autre Berlutti, toutes choses d’égo et également nocives pour l’emploi, le déficit commercial (qu’il fallait inventer), l’éducation des jeunes et l’investissement pour l’avenir qu’on faisait antan comme Monsieur Jourdain sa prose, mais c’est une autre histoire, avec un moins grand « H ». Ou pas. Mais vous n’aimez guère qu’on risque de vous dire « non » et en France comme en Aquitaine, il est plus politiquement et électoralement correct de vendre le Cac40, les chateaux et plus si affinités à des investisseurs étrangers (philanthropes, francophiles et humanistes, voire vaguement francophones ou oénophiles, of course) friands d’attractivité accompagnée et de subventions sans trop d’engagements, que d’euthanasier une veille usine ou de faire un deal gagnant-gagnant avec des entrepreneurs un peu visionnaires et pas encore en exil fiscal. Alors va pour Cosne sur Loire. Gouverner, c’est choisir. De préférence en insultant le moins possible le passé et l’avenir et en respectant autant que faire se peut le présent. Ce job n’est pas facile. Et nécessite de l’autorité respectée, alors vous pouvez difficilement vous permettre de laisser un collaborateur vous dire publiquement « Non ! », fut-ce une collaboratrice qui n’a peut-être pas tous les torts.

Sortir du nucléaire, cela peut se faire très vite, c’est prouvé maintenant. Espérons que le logo de son prochain casque sera aussi français que possible

Pour autant, n’est pas exception qui veut et tout ceux qui vous disent « Non ! » en choeur n’ont pas raison.

A gauche, à droite et au centre, ça chante la même chanson, d’une même voix, pour les même voix en 2012

DSK, par exemple, il aurait été élu, probablement, mais « le changement dans la continuité », on a déjà essayé en 1988. C’était une assez bonne année pour le Bordeaux mais qu’est-ce qu’il n’a servi à rien, voire pire genre affaires, ratages des trains de l’histoire et autres pharaoneries, le second septennat de Tonton !

Crédits : Karak – En principe, ce n’est plus la peine de s’énerver, il a déjà trouvé une belle résidence dans une ville excitante, l’Elysée ne le tente plus. Pas en 2012.

Ségo, elle a déjà servi à rien en 2007 et ce n’était pas une année notable pour le vin (by the way, le chabichou, c’est un peu fort pour les vins civilisés) alors elle ferait mieux de continuer à se faire surclasser pour aller gaffer en Chine ou au Canada ou embrasser ses copines en campagne électorale au Chili ou ailleurs dans le Poitou.

Crédits : Chimulus – En 2007, ça a fait l’audimat mais maintenant tout le monde s’en fiche : sic transit gloria …

Quant aux pinocchios alter-socialistes à long nez vert, ils étaient plus excitants quand ils fauchaient  à tort, à travers ou à raison des champs OGM, des navires usines chasseurs de baleines ou de thon rouge, ou des trains de déchets nucléaires.

Crédits : Walt Disney – Du bois vert en short rouge dont on fait des pipeaux

Mais maintenant que les meilleurs verts sont confortablement installés à Bruxelles et que les autres, quand ils ont un moment entre deux croche-pieds à Nicolas Hulot, se mangent entre eux pour un siège au politburo ou au Sénat (comment il s’appelle, déjà, le vice-président vert de la région IDF qui a marché sur la tête des caciques du PS et renoncé à challenger Cécile Duflot pour essayer de chiper un siège de Sénateur de l’Essonne cet automne ?), c’est petits meurtres entre amis du grand soir, plus très « Non ! », sinon au nucléaire et encore, ni même particulièrement « Think Different ».

Crédits : ? Roger Rabbit ? – Le vert-pomme, ça fait gentiment sixties et avec les petites coccinelles rouges c’est sympa, mais si l’autre face de la pomme est rose, c’est moins naturel, moins sympa

Enfin, le rebelle Mélenchon, c’est dommage qu’il n’ait pas trouvé un emplacement mieux situé pour son fond de commerce parce que lui, au moins, il dit « Non ! » avec sincérité et conviction. Enfin, je crois. Ou plutôt, j’espère.

Oui, just do it, yes we can !

Ceci dit, du côté des « Non ! » de l’autre (votre) bord (en principe) ou un peu plus loin à droite, c’est presque pire. Surtout que sauf excécrable exception …

C’est un (beaucoup trop) gros détail de l’Histoire et une bonne raison de ne pas voter FN mais c’est l’exception qui confirme la règle selon laquelle les Allemands ont raison, en général

… nos penseurs sont moins séduisants que leurs alter-egos Allemands qui ne disent et ne font pas que des concombreries, eux.

Le plus souvent, à droite donc, ce n’est pas parce qu’ils disent « Non ! » qu’ils ont grand chose de différent en tête, même s’ils ne sont pas tous zélotes de la réflexologie à l’UMP et dans ses galaxies satellisées.

Par exemple, l’ex vraie ministre intérimaire qui cumule maintenant un job en principe à plein temps de Député européenne et un autre en principe à temps plein de maire d’arrondissement de Paris et aussi plein d’ambitions en principe à très gros temps partiel en période électorale, elle n’a peut-être pas absolument tort de s’indigner un peu en qualifiant le limogeage de Lauvergeon de « violent, injuste et pas civilisé », mais elle est trop utilisatrice sans états d’âme du système pour que ses solidarités à géométrie variable émeuvent au-delà des lectrices de son bulletin d’arrondissement (by the way, ces torchons de tous bords qui remplissent les boites au lettres et détruisent les forêts à proximité des élections pour faire rentrer un peu d’argent publicitaire pour la campagne, d’abord ils sont très borderline question code électoral, voire question déontologie et éthique si ces mots sont encore dans le Larousse, ensuite ce serait mieux si au moins ils étaient faits par des agences de com du 21ème siècle qui ne se prennent pas trop visiblement les pieds dans le tapis en enlevant des bijoux même pas bling-bling avec photoshop, et si les ouvriers du livre lançaient le correcteur orthographique avant d’imprimer entre deux grèves parce que le coup de la « méditation du crédit » en couverture du collector du mois de mai dans mon arrondissement, par exemple entre tellement d’autres coquilles et lapin-crétineries de tous les bords, c’est hilarisch mais nicht sehr sérieux, ou alors c’est du sabotage et c’est encore moins sérieux parce qu’à force de se tirer des balles dans les pieds, on va finir par devoir acheter des chariots pour cul-de-jatte made in Germany et ce ne sera pas meilleur pour le déficit commercial que les bagnoles pour têtes de noeuds). Et puis ça ne se fait pas de mordre la main qui vous a offert une carte de cantine gratuite, serait-ce dans le quartier de la Petite France à Strasbourg.

Crédit : ? Roger Rabbit ? – Indubitablement, il y a inflation de lapsus et autres révélateurs de concombrerie

S’agissant des (je sais, ça fait énarque d’écrire comme ça mais je n’ai pas le temps de chercher plus littéraire et j’ai déjà mis « Quant à … » plus haut) anciens et anciens futurs Premiers Ministres qui vous taclent plus ou moins méchamment, plus ou moins courtoisement, plus ou moins fréquemment et plus ou moins vicieusement selon qu’ils visent plus votre place, un maroquin (gros de préférence) ou un bon fromage, ils ne sont, hélas, guère plus convaincants. Ils mettent souvent le doigt sur des vrais sujets douloureux parce qu’ils volent quand même haut au-dessus des mêlées de zélus mais leurs zindignations télévisées sont toujours tellement prévisibles et leurs zambitions personnelles tellement plus lisibles que leurs idéaux pour la France que prendre leurs zoppositions au sérieux serait aussi ridicule que de prendre une blague corrézienne au premier degré ou un banquet républicain des centristes à l’Espace Charenton pour un dîner du G20 (by the way, Rama Yade perdrait encore quelques voix parmi les plus ou moins jeunes idéalistes appréciant son audace si elle est mise à disposition par son administration, « à la Ferry » sur fonds publics, pour la campagne électorale des conspirateurs confédérés des centres).

Quant aux nombreux éternels candidats à un maroquin et plus si affinités, c’est leur règle du jeu d’essayer d’exister « contre », comme l’avion décolle face au vent. Mais ce serait bien si quelqu’un donnait un cours d’économie internationale à Carayon et autres Lassalle aux gros coeurs mais petit bagage macro-économique. Et expliquait à Dupont-Aignan (qui a au moins la qualité d’oser dire ce qui déplait à presque tout le monde même si ses vérités ne sont pas toujours incontestables) que virer la Grèce d’Europe, même si c’est tentant pour faire un exemple et « punir » ceux par qui le scandale est apparu, ce serait un peu comme jeter un malade désargenté hors de l’hôpital plutôt que de réformer l’assurance-maladie et quelques autres trucs dans le secteur de la santé, pour filer la métaphore médicale. Ou virer un enfant handicapé de l’école : le Général ne l’aurait pas fait, et il savait un peu plus de quoi il parlait question enfant, école et France malades, même s’il a probablement fini par s’intoxiquer lui-même de ses gros mensonges électoraux sur le Splendide Isolement, la Grandeur ou la Résistance de la France. A tous ces jeunes gens de bonne volonté (moyenne d’âge de l’Assemblée 57 ans, pareil pour le Sénat qui a bien rajeuni ses cadres, cherchez l’erreur alors que ce sont des politiciens professionnels fatigués par la pénibilité de leur métier, les campagnes éreintantes, les obligations permanentes et les déplacements incessants -même si en général pas en seconde classe- et que la retraite est en principe à 60 ans ou moins si pénibilité ou régime spécial ou pré-retraite plus ou moins déguisée comme pour tout le monde qui n’est pas fonctionnaire), il faudrait supprimer  la formation continue obligatoire à l’école d’administration et leur offrir un stage (rémunéré au tiers du SMIC et hiérarchisé comme pour les djeuns, comme ça ils comprendraient mieux un ou deux trucs sur le malaise devant la Bastille, Plaza del Sol et sur les réseaux sociaux) dans la vraie économie, leur imposer de vrais voyages d’étude sans trop de cocktails dans deux ou trois coins où l’avenir est en marche rapide et leur suggérer la lecture en anglais d’une bonne bio de Churchill, ou en allemand d’une histoire des chancelliers allemands qui ont osé déclencher la fin des soviets, la réforme de l’économie ou la sortie du nucléaire au risque (déjà avéré pour Kohl et Schroeder, à suivre pour Angela Merkel) de perdre les élections, ou alors en américain un bouquin sur Jonas Salk, le fils d’immigrés russes qui a découvert le vaccin contre la polio et a refusé qu’il soit breveté par un souci de l’intérêt général qu’on voudrait plus universel et un désintéressement personnel qu’on doit reconnaitre exemplaire et dont on aimerait être capable (mais c’est un autre sujet, pour le bac des économistes de la santé plutôt). On a les « Pasteur » et les « Curie » qu’on mérite mais décidément Non !, de Gaulle n’aurait pas rejeté du village gaulois un enfant malade, même gravement handicapé. Parce que cela ne se fait pas quand on est civilisé, même s’il est plus facile d’entendre l’apôtre des marchés Roubini prophétiser la fin de l’Euro(pe) que d’écouter le Prix Nobel Mundell espérer l’avenir d’une certaine idée de la civilisation. L’euthanasie n’est pas encore légale au village, alors il est bien, voire admirable, de vouloir soigner l’avenir de la France mais ce n’est pas en assassinant ou insultant l’Europe que l’on réussira. Think different.

Mais, pour revenir à nos moutons, veaux, vaches et autres couvées.

Crédits : Candy Trash – http://www.candytrash.net/

Peut-être que ceux qui vous disent « Non ! » depuis un peu « out of the box » ont des choses plus essentielles à dire.

Romero, par exemple, il est passé de l’UMP au PS alors que ceux qui ont des ambitions font plutôt le chemin inverse depuis le début du millénaire et que ceux qui en ont de déraisonnables partent aussi de l’UMP mais s’arrêtent en général au milieu du centre de rien depuis quelque mois, et il a fait d’autres choix que je ne partage pas mais que si j’avais le talent littéraire de ce grand hypocrite de Voltaire ou celui de show-(wo)man de cette grande médiatique de Lady Gaga, je crierais aussi que je préfèrerais mourir pour qu’il puisse dire ses vérités et vivre en aussi bonne santé que possible, comme tout le monde (enfin pas comme tous les zoms politiques, c’est d’ailleurs un peu ce qu’il explique dans son dernier bouquin pour dire « Non ! », si j’ai bien compris).

Et notre ami le Roi, qui vous a dit « Non ! » à nos avions gris que le monde entier nous envie comme le Concorde mais ne nous achète guère plus, il n’a sûrement pas toujours absolument raison dans son fauteuil peut-être un peu trop grand et peut-être appuyé sur les pieds un peu fragiles de l’héritage et de la religion devant, d’autres amitiés et inimitiés pas toujours exemplaires derrière, mais il a peut-être un vrai bon réflexe avec sa monarchie constitutionnelle même si elle est plus subie que voulue et ne sera sûrement pas un fleuve tranquille. Son pragmatisme à l’allemande nous montre que tous les pays du Sud de l’Europe ne sont pas des « Club Med » dont les citoyens attendent l’Euro-CFA dévalué pour payer leurs impôts ou rembourser les prêts qui leur ont servi à financer les bulles immobilières pas perdantes pour tout le monde, les grands travaux pas inutiles pour tout le monde et les bagnoles made in Germany pas dédaignées par tout le monde parce que les cigares diesel c’est quand même plus classieux que de fumer des Gauloises. Anyway, il n’y a qu’à regarder ce qui se passe à Tanger pour comprendre que le temps est bien fini du post-colonialisme et des businessmen marocains devant se courber pour mendier des visas aux colons français assoupis devant leurs assiettes à logo hexagonal bien remplies, sous les toits vétustes d’une ancienne République remplacée la-bas comme ici).

Ceux qui disent « Non ! » n’ont pas toujours raison, mais ils valent généralement mieux que les béni-oui-oui (qui n’ont pas toujours le choix, il ne faut pas jeter de pierres sur les gens, cela ne se fait pas dans les pays réputés civilisés qui veulent le rester ou le devenir plus, mieux et durablement). Think different. Think whatever, but Think !

Mais « Non ! » Citoyen zélecteur, tu n’es pas obligé d’aller « Aux armes … » ni même d’apprendre les paroles d’hier de la Marseillaise : tu peux mâcher consciencieusement ton chewing-gum en votant comme d’autres le font maintenant pendant les hymnes sur les terrains de sport en choquant, à tout prendre, moins que pendant et après le match. Surtout si c’est de la pâte anti-tabac, ta manière de lutter contre le stress ou ta pire mauvaise habitude. Mais tu peux aussi prendre un Kiss-Cool, ça évitera de faire exploser le budget « nettoyage au Karcher des chewing-gum incrustés dans les trottoirs ou collés n’importe où particulièrement sous les tables de réunion ou de classe » de ta municipalité.

Mais ne va pas à la chasse, à la piscine à la pêche ou regarder Telefoot : lève-toi et marche … vers l’isoloir et si tu votes comme d’hab’ pour ce qui ne fonctionne pas ou ronchonnes comme d’hab’ pour ce qui n’a jamais marché nulle part et ne marchera jamais ailleurs, ne viens pas en 2017 ou plus si affinités pleurnicher que tu ne savais pas, que tu croyais que les maréchaux, petits marquis et autres consultants savaient ce qu’ils faisaient et construisaient un Paquebot France 2.0, pas juste leurs chaloupes de sauvetage. Que tu espérais que les Américains débarqueraient comme d’hab’ pour sauver l’Atlantide ou atomiseraient les usines Chinoises pendant que les autres pays émergents et assimilés ayant de quoi payer l’essence de leurs porte-avions se feraient entre eux de bonnes guerres et que nous autres citoyens exemplaires de cette « grande Suisse » d’Europe du 3ème millénaire, bien abrités sous notre parapluie nucléaire, tirerions les marrons du feu comme d’autres neutres mais pas au-dessus de tout soupçon en d’autres temps.

Non ! Pas non plus ça !

Ou que le Général reviendrait de Colombey pour marcher sur l’eau parce que cette fois, ce serait vraiment un miracle. Heureusement, on n’est ni en 29, ni en 40, (ni d’ailleurs en 1789, 1968 ou 1981 pour des références aussi excitantes mais beaucoup plus archaïques), alors vivement 2012 et whatever works. Sur un malentendu, ça pourrait marcher, on a déjà plus ou moins évité « 1984 », le remake de la crise de 29, le syndrome chinois à Fukushima et quelques autres concombres, alors pourquoi pas un happy end ?

Si j’osais voler les mots de beaucoup plus grand que moi, je dirais « I have a dream ». Enfin, restons simples et habituons-nous déjà à cultiver notre jardin bio en caleçon tissé maison parce qu’on n’a peut-être plus vraiment le choix.

Bon, c’est bien mais c’est pas exactement mon Dream, alors please boys du G20, d’Europe ou d’ailleurs, just do it, failure is not an option

Et comme la plupart des trucs ou des gens, on les a déjà essayés et ça ne marche plus très bien. Alors il faudrait peut-être … penser un peu out of the box.

En attendant, toujours pas d’appel du 18 juin, ou alors il faut avoir le talent des ceusses qui entendent de voix mais depuis Jeanne d’Arc on sait que ça marche mieux en province. Et depuis 2007, c’est surtout une spécialité du Poitou et du Béarn. Mais ils ont du faire des petits parce qu’il y a un genre de pullulation de grandes zoreilles qui entendent attendent les voix en ces temps électoraux.

Je vous ai compris ?

Renaud Favier – 18 juin 2011 – http://www.renaudfavier.com – Net-Land-Art

Le bonus : dire « Non ! » avec fermeté et élégance en sachant que c’est suicidaire et que le plus probable est que cela soit aussi inutile qu’une tirade de Cyrano, cela demande un vrai talent. N’est pas Gabin qui veut et Lady Gaga est quand même encore un peu jeune pour les zélections de 2012. What else ?

C’est fini pour aujourd’hui. Le 18 juin, quel vaste programme, quand même.

Crédits : ? Roger Rabbit ? – Mort aux c… et autres bactéries !

Ps : bon, si vraiment personne n’appelle, je retourne creuser.

Crédits : Geluck

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A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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4 commentaires pour Non (!)

  1. Roger Rabbit dit :

    Bonjour, je suis tombé par hasard sur votre blog et, surprise, je tombe sur une de mes illustrations. Sachez Monsieur que les droits d’auteurs existent également sur le net, et que la moindre des politesses aurait été de contacter les personnes concernées afin que vous puissiez diffuser certaines images dont vous n’êtes en aucun cas le propriétaire, ou au moins donnez vous la peine de citer et de linker les blogs et sites des auteurs que vous volez. Pas sûr qu’Apple et Disney s’en soucieront, la pub gratuite pour des marques de renommée internationale c’est sympa pour eux (bien que s’ils le souhaitaient cela vous coûterait cher), mais les « petits » artistes méconnus envers qui vous ne montrez apparemment aucun respect ne peuvent vous laisser publier en votre nom des œuvres leur appartenant.
    Vous cherchez des images dans des moteurs de recherche comme Google Image, Yahoo image (ect.)? Vous les utilisez pour un blog, un site ou tout autre usage? Vous vous demandez si les images trouvées sur internet sont libres d’utilisation?

    Et bien: NON ! Sûrement pas. Vous avez beau voir des blogs utiliser à tour de bras et sans vergogne des images trouvées dans des moteurs de recherches, et parfois même prise directement sur des sites internet, il n’en demeure pas moins que la loi Française l’interdit formellement.

    Les images se comptent par milliards sur la toile, alors pourquoi se gêner?
    Derrière chaque image il y a un photographe, un graphiste qui a le statut d’auteur. Cet auteur est protégé juridiquement et peux faire valoir ses droits contre l’utilisation de celle ci. C’est ce que l’on appelle le Copyright (common law) et le Droit de la propriété intellectuelle en France.

    Qu’est-ce que vous risquez?

    Article L111-1 (code la propriété intellectuelle)
     » L’auteur d’une oeuvre de l’esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral, ainsi que des attributs d’ordre patrimonial  »

    Article L335-2 (code la propriété intellectuelle)
    « Des peines encourues pour le non respect du droit d’auteur :
    Toute édition d’écrits de composition musicales, de dessins, de peinture ou toute autre production imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon. toute contrefaçon est un délit La contrefaçon en France d’ouvrages publiés en France ou à l étranger est punie de deux ans d’emprisonnement et de 300.000 euros d’amende seront punis des mêmes peines le débit, l’importation et l’exportation d’ouvrages contrefaits ».

    Commet savoir si une image est soumise à des droits d’auteur?
    Regardez le contexte de l’image que le moteur de recherche vous indique et souvent vous trouverez des indices sur l’auteur et la protection de cette image. Si il n’y a vraiment rien d’écrit dessus vous êtes tenu de contacter le site et de vous renseigner pour demander l’autorisation. Dites vous bien que si on paye des photographes et des banques de photo en ligne ce n’est pas pour rien.

    A bon entendeur.

  2. Candy Trash dit :

    Bonsoir. Je vous remercie d’avoir ajouter les noms des auteurs/propriétaires des illustrations utilisées. L’illustration du mouton est celle dont je faisais mention. Vous pouvez la laisser en l’attribuant à « Candy Trash » . Voici le lien de mon site afin que vous puissiez faire suivre en lien avec l’illustration :http://www.candytrash.net/ . Merci.

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