Gai-Luron n’est pas du style à s’angoisser pour un rififi sur triple A, à interrompre son bonhomme de chemin pour une boulette de Mox, une n’ième délocalisation automobile ou une originalité genre amnésie, indignation ou grève zélée qui font le charme de la France.
Gai-Luron (se) dirait qu’il vaut mieux prévenir que guérir, que si vis pace para bellum et toussa-toussa, alors il porterait un extincteur en bandoulière ces temps-ci parce qu’entre le feu à l’Euroland, l’incendie sur l’emploi en France et les braises de mox autour de Solférino, c’est « chaud devant » un peu partout. Et il mettrait un bon casque parce qu’entre les Canadairs et les parachutages sur Paris, un accident est vite arrivé.
Gai-Luron (se) dirait qu’il devrait arrêter les substances hallucinogènes même licites et autres anti-dépresseurs même légaux parce qu’à la longue, les effets secondaires sont quand même assez préoccupants, surtout si on doit utiliser un véhicule, gérer des finances publiques ou négocier des accords électoraux.
Gai-Luron (se) demanderait si les communicants politiques #PS et #EELV sont en vacances ou en arrêt maladie, ou si on a mis les porschistes en chômage technique pour réserver les budgets pour 2012 parce que les éléments de langage laissent pas mal à désirer et que pour un peu on penserait que les communiqués de presse sont écrits par les mêmes stagiaires que les bouquins électoraux de la rentrée.
Gai-Luron (se) dirait que c’est sans grande importance mais qu’il devrait descendre une ou deux station avant son terminus ce soir pour prendre l’air et marcher un chouïa histoire de se changer les idées pour ne pas ramener à la maison trop de sombres pensées sur les perspectives économiques, les indignations à Wall-Street, les manifs en Grèce et toussa-toussa. Et s’arrêter boire un verre de Beaujolais nouveau au bistrot pour vérifier à la santé de la relance et du départ de Berlusconi si c’est vrai qu’il a le goût de raisin, limite cassis, cette année. Plutôt que de s’accrocher à son siège de métro pour finir ses mots fléchés en écoutant des podcasts déprimants dans son iPod.
Gai-Luron (se) dirait que le mieux à faire ce soir, comme il n’y a plus Dr House, ni Desperate Houswives en replay et que la météo de saison incite quand même pas mal au cocooning, c’est de lancer le micro-onde et d’arrêter de se poser des question sur Standard & Poors, l’avenir de l’ours blanc ou le mix énergétique gaulois en 2040.
La météo est parfaite pour cultiver son jardin … après la sieste.
Renaud Favier – renaudfavier.com – musique ! – 17 novembre 2011
Ps : comme tout le monde, Gai-Luron espère qu’un Tarzan va remettre un peu d’ordre, sinon de loi, dans la jungle, mais il a passé l’âge de croire aux politiciens providentiels et autres sauveurs suprêmes et il sait que ça va dépendre aussi un peu de lui que la déforestation ralentisse, que le changement de climat n’accélère pas trop et qu’un minimum de biodiversité soit préservé pour ses descendants. De ses bulletins de vote entre autres.
C’est fini pour aujourd’hui parce qu’il n’y a pas que Gai-Luron dont s’occuper chez Gotlib.
Gai-Luron n’est pas un twittos frénétique mais il vit avec son temps et son iPhone alors il regarde ce qui se passe dans le cloud.























































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