New-Zealand, à l'(ab)origine, c’est le pays du long nuage blanc. Mais honni soit qui Maori y pense, la vérité vraie du 21è siècle, c’est que c’est un pays de nouvelles zélites. Ou pas, on n’est pas sûr de grand chose, à part que c’est là-bas qu’il y a le premier feu d’artifice de l’année.
Enfin, même si l’art de la guerre à la française gagne le Goncourt par surprise et si tout le reste est littérature en anglais qu’on ne sait pas lire ou autre seconde langue qui ne sert qu’à avoir des points d’avance au bac (le truc où maintenant tout le monde a plus de 20/20 mais on gagne quand même la médaille Fields, va comprendre les mathématiques modernes …), la Nouvelle-Zélande vue de loin de Nouvelle-Zélande, c’est à dire d’à peu près partout ailleurs dans les vieux et même les nouveaux mondes parce que le premier port de pêche étranger doit être à 3 heures d’avion d’Auckland et le plus proche pays où l’on est assez vieillement « civilisé » pour prétendre avoir inventé la gastronomie doit être la Chine à plusieurs bons milliers de km, c’est surtout un coin du monde comme les autres, juste un peu plus loin de tout, où la France peut faire illusion sur un match et gagne parfois sur un malentendu au début de la guerre (ou chez elle, mais ça compte moins) mais où elle perd tout le temps à la fin depuis grosso modo qu’on a découvert l’Amérique et qu’on parle anglais quand on veut réussir quelque chose d’autre que la pétanque ou le judo, avec plus ou moins de panache selon les circonstances, même dans les sports auxquels les Allemands ne jouent pas encore. Nouvelle-Zélande, même vieilles zélites ?
Rien de nouveau sous le soleil, fut-il néo-zéolandais : avec un pétrole à 100 dollars le baril, même si l’Euro(pe) modernement surévalué(e) et le AAA à l’ancienne permettent de vivre un temps au-dessus de ses moyens, c’est dur pour ceux qui n’ont pas de pétrole et dont les zélites ont peu d’idées lumineuses en dehors de périodes exceptionnelles qu’on appelle « Lumières » mais qui sont éteintes assez vite en général avec l’assentiment tacite de tous ceux qui ne peuvent pas s’offrir de lunettes de soleil de marque et des Allemands qui à tort ou à raison pensent qu’ils sont meilleurs gestionnaires, pas beaucoup de suite dans les idées sinon pour s’éclipser vers des cieux fiscalement peu nuageux où on parle français parce que c’est plus pratique pour discuter avec les femmes de ménage, et d’autant moins d’idées neuves que quand on y renifle du pétrole, si on n’a pas l’esprit d’entreprise ou un peu faim ou d’autres lectures que les prospectus distribués par les apparatchiks de l’écologisme « à la Durban » (ça c’est en Afrique du Sud, un autre ailleurs où on ne parle pas français et où les Bleus qui jouent au ballon entre deux séminaires dans de bons hôtels prennent les fesses rouges), le plus zélitiste avec c’est de créer une commission et d’en faire un enjeu électoral avec l’assentiment bruyant général parce que la marée noire, c’est comme les All Blacks, on tolère assez bien ça chez les autres mais on n’aime pas trop quand ça gagne près de chez soi. Nouvelles Zélites, même vaste programme ?
En Nouvelle-Zélande, c’est un peu comme en Amérique, on a d’abord envoyé des colons pas trop diplômés, parfois limite banlieusards sans mention au bac (et souvent pas trop spontanément volontaires mais comme les bateaux revenaient chargés à bloc de laine de moutons tondus ou autres trucs appréciés en métropole le billet de retour était nettement plus cher que la traversée one-way-ticket) mais qui parlaient où ont appris l’anglais ; ce sont surtout des affamés et autres pas trop 1% qui ont volontairement embarqués parce que chez eux c’était sérieusement galère et qu’ils avaient furieusement envie de construire du nouveau quitte à marcher un peu sur la et les têtes ou à couper un peu ce qui dépassait ou ne parlait pas anglais comme en Acadie ; et on a un peu réservé le droit à faire fonctionnaire, membre permanent de commission permanente ou autres haut conseil ou encore délégation générale à ceci ceux-là, gréviste professionnel ou retraité en régime spécial et surtout titulaire de rang AAA ou de breloque d’honneur aux expatriés de la maison-mère duement nés et diplômés, par ailleurs bien logés-meublés-nourris-couverts-protégés socialement comme dans leurs appartements de famille et/ou fonctions en métropole(s), avantageusement salariés et légèrement fiscalisés pour pouvoir se payer des pâtes aux truffes et autres gâteries de grands hôtels résister aux risques de tentations exotiques et autres corruptions que l’on ne saurait voir. Autres tropiques, mêmes tristes Zélites ?
En Nouvelle-Zélande, maintenant, on parle anglais, on gagne au rugby et on est membre de l’ASEAN et d’autres clubs de gens qui veulent bosser assez pour gagner assez, voire plus si affinités, mais à part ça, en principe, c’est un peu comme la France : c’est une démocratie exemplaire avec une nature sublime et de très belles montagnes où l’on s’entraine pour l’Everest et fait du ski entre des surfeurs sous euphorisants et des professionnelles en pause-déjeuner pour le plaisir mais surtout plus pour gagner aux Jeux Olympiques, beaucoup de mer où l’on peut faire du bateau voire des tours du monde à toute vitesse pour rien mais surtout pas transporter des trucs ou des gens pour créer du job, des terres agricoles que ceux qu’on laisse faire leur job sans les sur-subventionner ou leur imposer trop de bureaucratie ou de chimiqueries mettent honnêtement en valeur et font durablement prospérer, et des gens un peu bizarres qui vont en vacances dans des riads courent après un ballon ou regardent d’autres le faire en criant, une bière allemande à la main. Même mauvais temps, même mauvaises moeurs ?
En Nouvelle-Zélande, comme l’école est obligatoire et autorisée pour tout le monde même les filles et les aborigènes (comme dans tout pays raisonnablement civilisé, en principe, mais ensuite on peut créer un système de formation supérieure à deux vitesses avec recrutement zélitiste pour ne pas non plus risquer de mettre Bourdieu au chômisme comme tout le monde), on lit des livres même si comme la vie est un peu moins douce depuis la fin l’Empire même pour les zélites les plus confortablement installées dans des fromages ou sinécures, alors même si on lit le Français parce qu’on a été à l’école avant que le Chinois et le Brésilien le remplacent comme troisième langue pas en option, on préfère les trucs écrits par des anglo-saxons un peu concrets aux biographies de grands hommes du passé, romans à la gloire d’époques dépassées (des passés ?) et autres gros pavés sous lesquels trop de pages inutiles. Autres lectures, autres zélites ?
En Nouvelle-Zélande, on est aussi en 2012, on y a d’ailleurs été avant tout le monde, alors c’est la crise comme chez tout le monde et on cherche à comprendre comment c’est arrivé pour essayer de repartir d’un bon pied, ou au moins d’un meilleur que celui du voisin. Comme on est un peu au bout du bout du monde, n’a pas juste sous la main de bouc-émissaire pratique genre les Eurocrates ou les marchés ou les Allemands ou la météo ou l’arbitre ou Alain Minc ou whatever 1% works pour mettre à la rue les djeuns qui n’ont pas révisé pour leurs exams, d’abord pour la manif, ensuite pour #occupy le temps de la campagne électorale et que jeunesse se passe, enfin pour longtemps parce que comme ils n’ont pas bossé quand il fallait, qu’ils n’auront pas de boulot quand il faudrait et que les darons de la génération Rolex ont vendu les bijoux de famille et exilé les dividendes de la paix, what else à part la rue ? En Nouvelle-Zélande, on a déjà un décalage horaire maousse avec presque tout le monde alors on ne cherche pas midi à quatorze heures et on ne fait pas une grève de solidarité ou un grenelle à l’hilarité générale à chaque fois qu’une boite fait faillite pour des motifs peut-être pas totalement indépendants de la volonté de certaines catégories de personnel, incontestablement également liés à certaines idées du management mais plus généralement résultant de méthodes de recrutement très personnalisées, de gestion des carrières très maindemaîtrisées et de népotisme très généralisé. Mêmes zélites, mêmes zeffets ?
En Nouvelle-Zélande, on est connecté sur internet, alors on est au courant quand Sophie Coignard sort un nouveau bouquin et même si on s’en fiche un peu comme tout le monde de ce qui se passe en vieille Europe en général et en France en particulier et si ça fait quelques décennies qu’on voit les bagnoles allemandes et les tee-shirts chinois entrer comme dans un moulin et les lingots d’or et titres de propriétés sortir comme s’il n’y avait plus de douanes, et quelques siècles qu’on a lu Shakespeare et qu’on reconnait quand il y a quelque chose de pourri dans un vieux royaume, et même si on ne peut s’empêcher d’avoir un petit pincement au coeur de solidarité entre joueurs de rugby, on sourit en se disant qu’il n’y a pas qu’au foot que les moeurs du coq posent problème. Autres sports, mêmes zélites ?
De là à dire que le Roi est nu ou que la vieille France est en slip ou à parler d’oligarchie et d’incapables comme si on avait élevé les moutons avec des chasseurs de sangliers, il faudrait avoir une culture très française, un mauvais esprit limite gaulois, voire un humour manquant de fair-play, pour tout dire un (mauvais) genre pas très britannique. Zélites zanglophones, même vaste programme ?
Enfin, la Nouvelle-Zélande a beau ne pas être d’un monde où l’on coupe la tête d’un incompétent bien né simplement parce qu’il est souverain et que le peuple a faim, ou vice-versa, c’est une démocratie exemplaire, alors mêmes causes, mêmes zélites, mêmes zeffets (et fesses ?) probablement. Il faudrait envoyer Sophie Coignard aller vérifier si ce dont elle parle est aussi généralisé que ça d’un bout à l’autre du monde démocratique. Si oui, le pronostic vital du monde tel qu’il était jusqu’il y a peu est quand même un peu engagé, pas seulement parce que le baril est à 100 dollars et que les émergés ont racheté les bourses occidentales, et « ça » relève plus Dr House que des spin-doctors en période électorale. Et puis ce serait sûrement plus prudent de l’éloigner un peu du microcosme, parce que cette fois elle met vraiment jusqu’au coude le doigt où ça fait mal aux Zélites et elle devrait peut-être aller voir si elle est dans un bout du monde où l’on maîtrise le boomerang.
Si on n’aime pas (la langue de) la politique du pays de Shakespeare mais qu’on s’intéresse au vieux monde, il y a (la langue de) la promotion Voltaire, mais quoi qu’on fasse, on est au 21ème siècle et le mad(e) in France principe de Peter is here to stay un peu partout, comme les banques, le chômisme et les zélites. Ou pas …
En tout, cas, toussa-toussa se discute sur Twitter, et pas seulement en Nouvelle-Zélande, c’est pas comme si c’était aussi sûr et certain que, par exemple, les compétences des cotoyens d’un pays certain dans un certain domaine comme dans tous les autres …
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