Maintenant, il faut faire une bonne première impression, un bon « effet Halo (Allo ? Hallo ? Hollande ?)

La première impression est souvent la bonne, selon l’adage. En principe, ce n’est pas très compliqué de réussir un bon « effet halo » en respectant quelques codes et en s’appuyant sur un peu de technique. Mais le mystère de la rencontre laisse toujours une place au hasard.

Pour l’investiture de François Hollande, le tapis rouge est aussi bien déroulé dans la cour de l’Elysée que celui du Festival de Cannes (qu’on change deux ou trois fois par jour, dit-on) et la journée s’annonce parfaite, avec une météo juste ce qu’il faut de mutine pour que le ciel bleu se fasse désirer. L’Histoire ne prédit pas si le nouveau Président et son prédécesseur évoqueront les canards du jardin comme en leur temps François Mitterrand et Jacques Chirac, mais le parcours en Citroën (hybride made in France, c’est un bon début, même si le futurisme automobile à la française n’est plus ce qu’il était du temps des sublimes SM Maserati carrossées en cabriolet par Chapron) est réglé comme du papier à grande musique : le Soldat inconnu, Jules Ferry puis Pierre et Marie Curie, magnifiques symboles d’une République Française … normale, avec ses grandeurs (grandes heures ?), ses réussites exemplaires mais aussi ses incertitudes inévitables et ses contradictions. La rencontre de Hollande avec la France devrait être parfaitement réussie, même si la presse qui s’ennuie avant le « vrai » début du quinquennat (et les première images à commenter) s’amuse à imaginer des « couacs ». En espérant secrètement un dérapage aussi signifiant que les pieds dans le tapis de Mylène Farmer, les politologues pensent en avoir déniché aux infos du matin sur RTL, avec ce qui ressemble à une fuite sur le vrai-faux secret du nom du PM avant sa nomination officielle.

Mais il ne faut pas confondre les apparences et les fondamentaux, les flashs médiatiques et les réalités françaises.

Pour la « rencontre » avec Angela Merkel, les choses seront organisées « à l’allemande » et le hasard ne devrait pas trouver grande place pour essayer de pimenter le dîner et les asperges à la sauce … hollandaise, forcément. Que le probable Premier Ministre français, qui devrait … « normalement » avoir été nommé dans l’après-midi avant le dîner à Berlin, soit un germanophone accompli, un homme politique pragmatique et un adepte du travail en équipe devrait être considéré comme un geste galant par la Chancelière d’Allemagne, qui pour sa part a eu l’élégance de laisser les Sociaux-Démocrates remporter une élection importante, en une sorte d’amical clin d’oeil (un peu jaune, peut-être, mais nobody’s perfect, ni même perfekt) au Président français. Alors évidemment, les journalistes politiques reconvertis des pages sportives espèreront un peu d’animation genre « clasico » de foot, avec un peu de baston sur le terrain, ou au moins dans les gradins.

Mais il ne faut pas confondre un match franco-français bientôt terminé, avec du panache sur la fin, il faut le reconnaître aux deux compétiteurs sinon à tous leurs supporters, et une rencontre internationale au plus haut niveau qui va commencer. Ni oublier que pour ce fameux match de coupe du monde de rugby gagné contre toute attente et contre les Blacks en 2007, le Haka n’avait probablement pas été sans importance. Comme quoi, une bonne première impression, ça ne peut en tout cas pas faire de mal …

Alors, évidemment, certains esprits rebelles s’amuseront de la météo pour ne pas exclure que quelques larmes de pluie froide un peu hors saison (ach, le changement climatique, gross Malheur) viennent faire regretter aux journalistes placés côté ombre du tapis rouge de la cour de l’Elysée d’avoir dû geler sur place 2 heures pour photographier des invités arrivant sous une mauvaise lumière humide (effet « à l’eau » ?), engoncés dans leurs vêtements d’hiver (divers ?) et manquant de l’humour nécessaire pour une interview au pied levé, voire pour un simple sourire décontracté sous le soleil. Mais cette première impression là est moins importante, moins déterminante que d’autres pour une certaine idée de l’avenir de la France, voire de l’Europe et même peut-être un peu du monde.

Ce qui est pratique, maintenant, c’est que Twitter permet de rencontrer plein de gens sans trop se soucier de première impression, ni même d’ailleurs de la météo.

	#Paris Plages … vast… dans « The Place to Go…
	#Paris Plages … vast… dans Non ! Non, il ne pleut pas, on…
	Jeux Catastrolympiqu… dans #JOTokyo #Foot #FranceMexique…

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