Pendant des décennies, on a bien rigolé de nos ancêtres les Gaulois. Pas de leur certitude de pouvoir résister au monde réel, qui nous semble toujours aller de soi, ni de la potion magique que les politiciens nous promettent à chaque élection, mais de leur superstition irraisonnée.
Maintenant, entre chômage français, flou artistique en Europe et crise globale, on n’aurait pas tort de regarder un peu en l’air en se disant que peut-être les anciens d’avant le temps des Rolex, Audi et Truffes (ça fait « RAT », coïncidisch, nicht ?) n’avaient pas totalement tort.
Parce que, même si les financiers n’en sont pas encore à sauter des fenêtres comme en 1929, il passe des gens se passe des trucs préoccupants au-dessus de nos têtes.
Parce que, même si ceux qui chutent de très haut disposent en principe de parachutes plus ou moins dorés, il peut être très douloureux, voire assez fatal, de recevoir un maladroit sur la tête.
Parce que, même dans les coins qu’on croyait épargnés par la crise, promis à un avenir brillant, bénis de tous les dieux et toussa-touça, la situation se complique et l’atterrissage en douceur n’est pas certain.
Parce qu’on a beau ne pas être superstitieux, ne pas croire aux martiens ni aux prédictions catastrophistes et autres prophéties de mauvais augures mayas ou whatever works, on sent bien que le changement climatique ne nous veut pas que du bien.
Parce qu’on a beau penser que même les spéculateurs les plus avides ne sont pas suicidaires, on sait bien qu’entre les nouvelles technologies et les vieilles envies, il pourrait bien pleuvoir des choses dangereuses « like cats and dogs », cet été ou un peu plus tard.
Ceci écrit, ce n’est pas parce qu’on a une « chance » sur un milliard de recevoir sur la tête un base-jumper lui aussi très malchanceux, une probabilité non nulle d’être écrasé par un hélicoptère en rodage dans le Verdon ou autre zone de trekking, et la quasi certitude de prendre un coup de soleil sur le nez en sortant sous le trou de la couche d’ozone ou autre joyeuseté du climat réel ces jours-ci, que le ciel n’est pas « le plus bel endroit de la terre ».
Surtout si les gens « normaux » n’ont plus trop les moyens (ou l’envie) de passer leur vie entre deux salons plus ou moins VIP d’aéroports internationaux, ce qui pourrait d’ailleurs contribuer à réduire significativement le risque qu’on se prenne un lourd coin de ciel sur la tête ces jours-ci.
Ps : lire les eBooks téléchargeables sur Amazon ou Youscribe en cliquant sur les images ci-dessus ne protège pas contre la chute de ciel sur la tête, mais ça peut aider à en sourire.