Une fois dit que ça ne se fait pas trop de manger les bêtes qu’on monte, que les carnivores un peu sérieux stockent du steak à mûrir sous leur selle mais ne coupent pas une tranche de noble moyen de transport pour le breakfast, on sait que la lasagne, c’est pour les chats, non ?
En même temps, s’ils aiment ça, pourquoi priver les gens de ce que les bien nourris demandent majoritairement pour tous les autres d’aujourd’hui et demain (parce que les Restos (réseaux ?) du Coeur, ça gave) ? Avec un peu de dialogue social en tarifs de nuit, quelques twits ou un petit référendum, on devrait pouvoir nourrir tout le monde aussi bien qu’au restaurant du Sénat, non ?
Chacun(e) à le droit d’aimer ce(ux) qu’il/elle veut, d’avaler le morceau qu’il/elle préfère. Ce serait inégalitaire de ne pas permettre à tous les goûts de la nature de s’exprimer librement, quitte à légaliser la glace à la viande. Surtout au pays champion du monde de la grande gastronomie.
Et s’ils/elles n’ont pas de pain (ou qu’ils/elles préfèrent le gazon et les brioches), donnez leur des salades ! (Honni soit qui penserait qu’on peut monter le cheval en amazon(i)e …)
Moi, je dis ça, je dis rien, mais croquer du cheval, même si ça dérange un peu sous les dents pour parler, surtout en anglais (quoique pour la prononciation …), c’est un moindre mal (mâle ?), juste encore une petite pilule de trop à avaler. Parce que ça pourrait être bien pire, on pourrait nous servir le foin que les citoyens électeurs consommacteurs des villes et campagnes et autres locavoraces de salons et plateaux TV mériteraient bien.
En suppositoire (bio, forcément bio) à consommer en regardant les VIP les pieds dans le caviar aux Champs (Elysées) sur Dailymotion ou des élus biens nourris sur une des chaines TV qui montre les (d)ébats au Parlement (tiens, dans Parlement, il y a « parle » et « ment », démocramüsich, nicht ?) à l’heure de la sieste sans que ça ne réveille personne d’un côté ou l’autre de la caméra …
Sinon, même si on préfère voter pour des, qu’avec ses pieds, et si on est attaché(e) à la gastronomie française, on n’est pas toujours forcément obligé(e) d’avaler n’importe quoi genre jus de vieux cerveau de crocodile parisien (d’autant que le crocommunicant de bord de Seine (scène ?) bouffe littéralement n’importe quoi ou qui (kiki ?) qui passe à portée de ses crocs, mort ou vif, morceau de cheval innommable en public ou bout de cerveau de concitoyen dans lequel tout est bon, surtout le bulletin de vote, ou tête de vrai veau quand c’est la visite rituelle du salon de l’agriculture, c’est un réflexe, c’est sa nature, de même qu’il ne laisse que ses excréments à l’écosystème qui survit autour de lui) mais ça demande un petit effort, de mieux se nourrir, bio ou pas …
Ceci twitté, s’ils aiment majoritairement (avaler) ça … nobody’s perfect, comme on dit à la fin du film avec la sublime Marilyn (qu’on mangerait volontiers, non ?). Alors honni soit qui chercherait des poux dans la tête des veaux, henni soit qui penserait à des choses eu égard à la queue du cheval, bon appétit pour tous, mangez comme vous votez aimez, et « see you later », alligator ».
Renaud Favier – 16 février 2013 – Café du matin à Paris
PS : ceci écrit en finissant un yaourt déclaré bio, acheté dans un circuit aussi responsable que possible et made by un petit producteur honorablement connu avec du lait de vaches supposées bien traitées par leur petits éleveurs pas trop suicidaires dans de jolies montagnes pas trop photoshoppées et existant vraiment, Dieu sait (ou pas) ce qu’il peut y avoir dans le café …