Le temps n’est déjà plus ce qu’il était à Paris (ni aux Pôles) avant. Et pour l’avenir, ça pourrait être encore pire

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Avant, Paris en juin, c’était très bien. Les parisiennes étaient charmantes, souriantes, élégantes, et pas encore atrocement bronzées avec les yeux cernés comme pendant Paris-Plages ou après leurs vacances. Elles prenaient un café en terrasse avant d’aller au boulot en vélib’.

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Bien sûr, tout le monde n’avait un cabriolet genre « Petite MG » vintage comme au bon vieux temps du Rock n’ Roll (ou un machin plus contemporain climatisé avec chauffe-cou, trou pour un mug à café à la place du levier de vitesse, sono comme à Bercy et sièges massants, comme on vend maintenant aux play-boys toutes options) à garer négligemment devant la terrasse du bistrot le temps d’aller un peu dragouiller autour du café et lire l’horoscope du Parisien, mais le temps était encore raisonnablement normal.

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Mais ça, c’était avant les orages (entre autre changements de climat sur lesquels on débat et fluctuat à Paris, faut de savoir se débattre en France et orbi, en attendant de mergitur).

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Au prix de l’électricité, c’est ballot, tout ce gâchis

Parce que maintenant, avec tous ces plus ou moins perfect storms, qu’on aille au Salon du Bourget (pareil pour n’importe quel foire à/de Paris, que ce soit à la Porte de Versailles où personne n’a même l’idée de mettre des bâches à deux balles quand il pleut ou de filer des chapeaux comme à Roland Garros quand il fait beau, ou dans un de ces coins où on doit passer 1 heure dans les embouteillages de l’autoroute ou à se faire racketter l’iPhone dans le RER, sauf peut-être au Palais de Congrès Porte Maillot, mais il faut être bien entraîné au labyrinthe des escalators pire qu’à Roissy, aux couloirs de métro pas climatisés pire que pour les conférences de dialogue social à Bercy ou au Trocadéro, et à slalomer entre les boutiques de trucs made in ailleurs pire que pour le CNIT à la Défense où il reste au moins une FNAC, en attendant le déluge pour ça aussi) ou chez Pôle Emploi, si on n’a pas un accès VIP ou abonné, il faut speeder, voire zapper, le café pour arriver avant qu’il y ait la queue dehors sous la grêle, et en plus, les parisiennes ne sont plus aussi souriantes, élégantes et décontractées, en général.

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Le jeans made by America in Morocco ou Tunisia, ce n’est pas idéal pour l’emploi en France, et franchement, ça ne met pas en valeur la génération fesse-molles

Parce que maintenant, même les Parisiennes disposant de mètres carrés sans fuites dans leur toit, d’opportunités agréables pour le 5-à-7, ou de trucs à faire contre rémunération ou avec carte de crédit aux heures normalement ouvrables, commencent à sérieusement faire le mur (oui, comme quand les Est-Allemands sautaient les barbelés pour aller chercher la liberté, les livres moins censurés, la TV avec des publicités en couleur, des politiciens moins pires, et du dentifrice à volonté à l’Ouest) pour chercher ailleurs des temps moins péniblement gris et des hommes, politiques ou pas, sinon plus désintéressés ou au contraire plus intéressés si affinités, moins (poules) mouillés (« Quand ça vole pas ici, ça vole ailleurs », disent les parapentistes … « Quand ça vole moins bien, ou trop, ici et maintenant, va voir ailleurs asap », disent les conseillers fiscaux parisiens qui ont des bureaux à Londres ou se préparent à prendre leur retraite entre Genève et Bonnieux comme leurs clients).

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Avant, on photografiait un Kapo est-allemand s’envolant vers la liberté, maintenant, on vidéaste un civil français fuyant ses chaines (pas seulement TV) …

Parce que maintenant que les « supporters » du PSG (Paris Saint-Germain, c’était un grand club sportif français, ça doit faire pleurer pas mal de gens, ce qu’on fait de son nom) empêchent d’aller faire ses course avenue Victor Hugo, que les clients parisiens de l’élégance britannique (Fred Perry, c’était un grand sportif au service de sa Majesté, ça doit le faire pleurer de voir ce qu’on fait de son nom) sabotent les ventes privées, et que les twittlitants pas occupés à mettre de l’huile sur le feu au Brésil ou en Turquie dans facebook n’aident les politiciens de la génération Yé-Yé (Yes ?) ou à tsunamiser une certaine idée du joli mois de mai juin à Paris et orbi polluent les terrasse avec leurs cigarettes électroniques pour les moins pires et leurs cigares pour les plus épouvantables, le temps se gâte vraiment pour tout le monde.

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Ceci twitté, qu’il y ait des orages maousskostauds en Ile de France à l’heure où Paris s’éveillait quand Dutronc chantait et que les Parisiens bossaient (ou vice-versa), ça n’est pas si dérangeant, il suffit de s’organiser et de s’offrir un second café (ou d’être dans le métro) en attendant que ça se calme, et en plus on gagne du temps sur l’arrosage des plantes du balcon (ou des impôts locaux parce que ça douille sérieux, l’arrosage dans les jardins publics) et ça nettoie la voiture de ceux qui en ont une et qui la garent en ventouse sous les oiseaux des arbres pour pas cher grâce au clientélisme paradoxal des anti-bagnoles municipaux qui offrent avec l’argent des autres à leurs citoyens électeurs le parking résidentiel plus ou moins permanent pour le prix d’un café par semaine (souvent la mairie d’arrondissement du coin met des places Velib’ là où les oiseaux chient, c’est aussi contrariant pour les usagers que les hausses des impôts locaux ou les contraventions à 35 euros pour tout le monde sans cocarde ou passe-droit qui essaye de bosser et/ou de consommer normalement, mais ça dérange moins les citoyens tribuables que le prix de l’immobilier non subventionné ou réservé aux élus et autres privilégiés nécessiteux (ou vice-versa), les dernières crottes de chiens (les petits sacs à kk en libre-service, c’est en banlieue ouest seulement, mais les promeneurs de chiens font un effort, il  faut le reconnaître), le bruit des vieux collecteurs de verre, ou la météo, et même les pigeons restent à Paris. Quant aux vautours et aux coqs de basse-cour …

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Avant, quand on croyait en Météo France, à ce qui se disait à Capital le dimanche soir, aux miracles et en quelques autres trucs qui peuvent aider à s’en sortir quand le présent est vraiment überpaglop et que la foudre tourne vraiment très près, l’avenir appartenaient à ceux qui se levaient tôt (enfin, c’est ce qu’on disait aux petits pauvres de l’école républicaines qui aimaient profiter de la vie et de nuits plus belles que les jours de pas mal de leurs contemporains à Paris et orbi, mais ne pouvaient pas prendre le café au lit toute la journée comme Proust & Co. ou les politiciens), mais c’était avant. Maintenant, c’est plutôt à ceux qui sont tôt ou tard lavés plus blanc, genre responsables mais jamais coupables et toujours sauvés des eaux par une certaine idée du droit qui a peu à voir avec la justice, moins encore avec la morale (byzeway, bons sujets de philo pour le bac cette année, de l’avis général), que passé, présent, futur et tous les autres temps appartiennent tout autant que l’immobilier potable proche des bons lycées, à Chamonix (la Suisse, c’est sous prête-nom) ou en bord de mer pas encore trop polluée. Autres temps, autres moeurs (et petits meurtres entre amis, mais la politique en France, c’est encore un autre sujet, encore plus pourri que le temps à Paris), Johnny a beau toujours chanter à Paris, un rock n’ roll man ne fait pas le printemps (byzeway, la Samaritaine, c’est comme prévu, maintenant que les prix de l’immobilier ne montent plus au ciel et que les ceusses qui ont géré le dossier administratif de fermeture sont à la retraite au soleil, le projet initial peut avancer à marche forcée, autant pour les parisien(ne)s qui rêvaient de pouvoir reprendre un café au soleil, voire un plateau repas avec jolie vue sous parasol à prix raisonnable comme au bon vieux temps, le Toupary est mort et enterré (ou monté plus haut dans le ciel), il ne ressuscitera pas plus que les Yé-Yés ou le café en terrasse avec affinités mais sans fumée plus ou moins aromatisée et/ou légale et/ou économiquement délirante, puante à tous égards, et moralement plus que  condamnable …).

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Heureusement, toussa-touça, c’est moins grave que si Dieu, Toutatis et les gnômes des marchés financiers qui nous privilégient outrageusement abandonnaient la France, les français, leurs hôtels-restaurants, et leurs derniers secteurs économiques qui marchent et intéressent les investisseurs étrangers ou exilés fiscaux en recherche de bonnes affaires à la saison des soldes à Paris, genre le luxe (si l’image de Paris sur internet fluctuat entre les orages et les chienlits, ça va mergitur vite fait, bien fait), le tourisme (si tous nos hôtels avec l’électricité et le wifi sont standardisés aux normes du Qatar, à quoi ça servirait de passer d’un aéroport en grève à un bled en manifs et/ou sous la pluie par des trains sales alors que le service des Philippines est meilleur à Dubai, que leur métro aérien construit par les Turcs a une vue superbe et une clim’ parfaite, et que la météo y est tout le temps à peu près normale ?).

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Il leur faudrait, pas une bonne guerre parce qu’ils les perdent toutes, pas un vrai miracle, genre du boulot, des entrepreneurs pas trop découragés, retraités, prédateurs ou exilés, et des politiciens moins lamentables, parce qu’il ne faut pas rêver quand même … juste du meilleurs temps en Europe, un meilleur avenir en France pour les djeuns, du meilleurs temps pour l’avenir pour tous. Il faudrait juste un miracle normal, comme d’habitude en France, un French Paradox comme depuis toujours à Paris …

Le temps n’est pas miraculeux, pourvu que ça ne dure pas (citation attribuée à Napoléon Bonaparte, librement inspiré de sa mère au mépris du droit d’auteur mais l’exception culturelle et une certaine idée française de l’Europe avait déjà du plomb dans l’aile le 16 juin 1815, près de Waterloo, dans un moment de doute où il sentait que ça pourrait être compliqué pour lui d’assister aux discours du 18 juin à l’Arc de Triomphe parce que son job risquait d’être délocalisé et que Pôle Emploi ne pourrait pas lui être d’un grand secours, pour son avenir, ou celui de la France, ou celui des générations futures), ou alors que je trouve un parapluie made in China à deux balles dans le métro.

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Les temps sont durs pour tout le monde et on a une vraie météo pourrie à Paris (et des inondations ailleurs en France et en Europe, mais on s’en fiche, chacun ses ennuis, et la canicule ailleurs en France et en Europe, mais on s’en fiche, chacun ses soucis), mais tout le monde ne voit pas tout en chaussettes noires en noir, sous l’orage, ou au désespoir, si ?

Les-Chaussettes-Noires-Gillian-Hills-Les-Playboys-Les-Parisiennes-45-Tours-303237646_MLÔ (r)ages, Ô des espoirs …

Renaud Favier – 19 juin 2013 – Café du matin à Paris – Compétitivité – English

Byzeway, si on a un SmartPhone et/ou si aime bien avoir partout avec soi une tablette à plus grand écran genre iPad, un Notebook ou un hybride, on peut se mobiliser pour, contre, ou le contraire, ou pas, au sujet des orages à Paris, des inondations à Lourdes, de la canicule à Grenoble, et du reste, en téléchargeant ou lisant des livres électroniques sur la plateforme française Youscribe (nb le format pdf disponible sur Youscribe est assez pratique sur grand écran et moins fantaisiste que ePub à l’impression en format A4), ou sur l’excellent Amazon qui a créé un peu de job chez (pour ?) Montebourg alors on ne va pas lui chercher des poux dans la tête. Quelques exemples en cliquant sur les icônes ci-dessous.

               
               
         
           
          

Et il y a aussi du plus « atypique » (et gratuit).

Bad in France Couverture         

Et du plus « business » (gratuit, of course).

Frenchonomics Small           

Le bonus : Je ne dis pas qu’il ne fait pas beau, je dis qu’un orage à Paris le matin avant l’heure du café, ce n’est pas une raison pour râler, on en a tellement de bien meilleures ces temps-ci à Paris et orbi … : http://www.youtube.com/watch?v=A9O7Zdj5o-k

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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