C’est décidé : comme c’est dimanche, comme il n’y a pas de soleil, comme le fonds de l’air est raisonnablement frais, et comme la thermos de café est prête, on peut aller à la plage. Et ça va surfer !
Mais où trouver un bon coin de sable tranquille, bien fréquenté, avec une jolie vue ?
Pas à Copacabana. On est en plein hiver là-bas, et les cariocas ne vont pas à la plage en hiver (normalement), mais avec la visite du Pape François aux JMJ, c’est pas dit que ce soit facile de trouver où planter son parasol pour lire tranquillement son journal du dimanche à Rio ces jours-ci.
Pas à Paris-Plages. Parce que même si on n’est pas encore au mois d’août pour le parking gratuit et l’absence du maximum de Parisiens pouvant/voulant partir en vacances, c’est dimanche et on peut se garer à peu près partout en ville sans payer (sauf près des Champs-Elysées, les commerçant et vendeurs de junk food & drinks ouverts le dimanche ayant obtenu que les rares places pas ventousées par les titulaires de cartes de « résidents » soient payantes pour assurer que les clients venus en voiture achètent et consomment vite), alors ça va être blindé d’encore plus de pingouins des deux banlieues (Est plus que Ouest, quand même) qu’en semaine.
Pas non plus sur les quais à l’Ouest vers la Tour Eiffel, pleins de touristes assis pour boire un coup avec moins de fumées de diesel et tabac qu’aux terrasses des troquets, et en travaux un peu partout (entre la campagne électorale pour 2014 et les dépenses pour soutenir l’activité des BTPistes, Paris est un cauchemar ces temps-ci, juste comme on était enfin sortis du binz du tramway). Dommage, les photos de l’expo « Chants de Café » sur les quais, et le passage des bateaux à touristes, sont très sympas.
Pas chez les tounus, parce qu’avec ces 10 kg de trop …
Pas chez les intégristes du textile, parce qu’il ne faut pas encourager le liberticidisme.
Pas non plus dans un coin où l’eau est trop cradingue, parce que la plage, si on ne peut pas se baigner, on rigole beaucoup moins.
C’est un peu compliqué, tout ça. Bon, emportons le rucksack de plage avec le sandwich et la gourde à café pleine et du son pour le walkman. On trouvera l’inspiration en chemin ou à la messe. De toute façon, même si ce n’est pas très charitable, le mieux, c’est de n’en twitter à personne, sinon ça va être envahi de mangeurs de pan-bagnat.
Amen (ton sandwich à la plage si tu veux pas devoir te fatiguer à essayer de pêcho en plein cagnard).
Renaud Favier – 28 juillet 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn – English
Le bonus : https://www.youtube.com/watch?v=Q7IwInwZxp0