Dernier lundi d’août … Mais ce n’est pas le retour au taf pour tout le monde.

D’abord, parce que ceux qui ont le choix et ne cherchent pas la foule des amateurs de tarifs de pleine saison, ne se précipitent pas aux boulodromes officiels aux heures de pointe, et n’encombrent pas religieusement les parkings de bord de mer sous le cagnard de juste après les soldes, quittent volontiers leurs métropoles avec wi-fi et Bodum entre la fin de Paris-Plages et la rentrée universitaire, pour aller voir ailleurs s’ils y sont.

Ensuite, parce qu’entre le chômisme, l’austéritude et les RTT tout le temps, si on n’est pas étudiant (en France) ou enseignant (en France), le concept de vacances a autant de plomb dans l’aile que la météo normale, la retraite plus ou moins pour tous quand on ne pourra plus emprunter à taux zéro pour la cavalerie budgétaire, ou la croissance réelle quand les dernières boites auront fini la mise aux normes de leurs machines à café et l’achat de cartons pour la délocalisation …

Enfin, parce que même à Paris où le démontage de Paris-Plages est terminé depuis huit jours, où certains arbres roussissent déjà un peu, et où il fait un temps d’octobre depuis ce week-end, ça ne sert juste à rien de quitter la terrasse du bistrot en courant et de partir au quart de tour comme une fourmi sous acides pour essayer de rattraper les Allemands qui sont au Arbeit depuis au moins 15 jours, pour tenter de ne pas laisser trop d’avance aux Yankees qui ne se sont arrêtés qu’une petite semaine, ou pour rêver d’apercevoir le pot d’échappement des Chinois qui sont restés aux 24/7 à plein régime tout l’été.

Bref, il sera toujours temps de se remettre en mode diesel turbo à la française après les glaces gratosses de l’université d’été du Medef (mercredi-vendredi), de faire le minimum syndical de réseautage social #InRealife demain pour vérifier qui est déjà de retour, qui ne reviendra pas, qui de nouveau arrive, toussa-touça, et de commencer à trier un peu le courrier après le petit break sandwich-demi-journal-café.

Chi va piano, va sano, e va lontano … en particulier fin août, à Paris.

Renaud Favier – 26 Août 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn

Bonus : « Days like these » http://www.youtube.com/watch?v=nLKb4Wa8DD0