Jusqu’à la jacquerie à bonnets rouges contre l’écotaxe, dont on rappellera pour la petite histoire de France que c’est un impôt fiscalement assez marginal, écologique, et voté avant l’arrivée des benêts roses à l’Elysée, les Gaulois en déni « gauloisaient » tout à fait normalement.
Le petit demi-monde de la politique politicienne de la très jacobine (copine ?) capitale « parisait » discrètement pour se conserver, ou répartir, les confortables et rémunérateurs sièges du Conseil de Paris après le départ en retraite (probablement active) du créateur de Paris Plages …
Le petit monde breton bretonnait tranquillement, attendant la saison du choux-fleur, le rock n’ roll, et la récolte des huîtres, en faisant entretenir ses abattoirs à tomates et ses usines à fraises par des intérimaires d’un peu partout …
Et le petit monde des grands notables de provinces « provinçait » provincialement sans s’inquiéter trop pour les élections municipales, moins encore se préoccuper des élections européennes, de la petite musique qu’écoutent les djeuns jour et nuit, ou de lointains suffrages nationaux …
La Gaule et ses Gaulois se préparaient, pendant leurs congés de Toussaint, à se diriger tranquillement vers les vacances et les agapes de fin d’année, comme avant la crise, comme depuis toujours, depuis qu’un moine leur avait inventé le Champagne et que les chansons de Noël étaient traduites en Français.
On « marseillait » bien un peu à Marseille, mais rien que de très normal aux standards (des) locaux.
Toulouse ne risquait pas de changer demain (de mains ?), même si le monde brûlait.
La salade niçoise ne risquait pas de tourner au soleil d’automne à vitesse TGV, surtout avec un beau motoministre à sa mairie.
Et le vin (vain ?) de Bordeaux n’était pas encore à la veille de passer sous pavillon rouge, même si ses crânes bien conservés (conservateurs ?) se dégarnissaient encore plus vite que la liste des châteaux d’Aquitaine encore gaulois.
Alors personne ne s’inquiétait trop quand ça mélenronchonnait dans les chaumières en saison des brâmes électoraux …
Personne ne paniquait quand une sorte d’archaïsme s’emparait des crânes les moins couverts (NDLR lire pas majoritairement les fonctionnaires et les privilégiés).
Mais maintenant, avec ou sans rut électoral officiel, ça sent le ralebolisme au pays de Cochonou (dont on rappellera que la multinationale agroalimentaire américaine maison mère de la filiale espagnole qui le contrôlait, entre autres marques de charcuteries bien de chez nous, a été rachetée par un géant chinois de la bouffe contemporaine) …
Le bol (de cidre ?) déborde à cause de la goutte d’eau fiscale de trop, ronchonne-ton en Gaule plus ou moins profonde.
Enfin, tant qu’on a de la cervoise fraiche, le sens de l’humour, et que le ciel ne nous tombe pas (encore) sur la tête, on ne va quand même pas se mettre un bob, ni un casque rouge pour aller boire le café quand il est offert de bon coeur sans écotaxe sur l’usage du comptoir ou la passage dans un couloir d’intérêt général, impôt pour propriété de mug ou possession de bouilloire à eau du robinet, ou autre improvisation hasardeuse des têtes d’oeuf de Bercy & Co en mode panique aux ordres, dialogue social rétroactif, et reculade qui refuse de dire son « non » mais qui fait désordre …
Ras-le-bol fiscal, faux nez verts, bonnets rouges et benêts roses, touça-toussa, vaste programme (électoral ?) …
Renaud Favier – 29 octobre 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn