Bien sûr, le Beaujolais Nouveau est avant-tout un produit marketing, et on peut trouver sa publicité, sinon sa réalité, d’un avant-goût incertain, d’un arrière-gout bizarre, et globalement d’un goût doûteux.

Ceci twitté, plein de vins de maintenant, même made in France, manquent d’authenticité.

Le nom « oops » viendrait de la surprise à la découverte d’un cépage imprévu

Certains font des clins d’oeil plus qu’appuyés à leurs clients anglo-saxons un peu rustiques.

Vin de pays d’OC

Certains cassent virilement les codes du bon goût et du chic classique « à la française ».

Vin du Languedoc-Roussillon

Certains font vraiment dans le djeunisme infantile, limite fils-à-papa bobet (BOurgeois-BEhême-Truffes) plus habitué des boites à VIPeople que des bistrots honnêtes.

Quoi qu’il en soit, le Beaujolais Nouveau, c’est comme Beaubourg ou la victoire champagne 3-0 qui qualifie les Bleus pour le Brésil après des années de piquette, les vrais vieux de la vieilles ronchons limite aigris disent que c’est pas comme ça devrait être normalement, que c’est bizarre que ça sente la banane, et que la bouteille ressemble à une enseigne de boite de nuit à Marrakech ou en Thaïlande, mais tout le monde fait la fête avec humour et bonne humeur parce s’il ne faut pas boire avec tout le monde, on peut boire de tout (un peu, avec modération, et pas avant minuit pour le Beaujolpif’).

Quitte à devoir en causer un peu avec un psy après, si on a du mal à assumer ses mauvais goûts, sa frivolité et son courtermisme.

Epicékomsa, le Beaujolais Nouveau arrive ce soir, et la soirée Beaujolais, c’est sympa !

Il ne faut, pas chercher trop d’élégance, de jambe, dans le Beaujolais Nouveau, quoique …

Il ne faut pas espérer se taper du super sexy, le soir du Beaujolais Nouveau, quoique …

Crédit : Madame Figaro Pocket 2012

Il ne faut pas espérer grande ivresse d’un petit flacon de Beaujolais Nouveau, quoique …

Bref, il ne faut pas trop attendre du Beaujolais Nouveau, et il faut être gonflé et ajouter beaucoup d’humour pour le trouver « bon » où tout qualificatif snob généralement utilisé pour commenter une dégustation de vin normal.

De là à dire que n’importe qui le fait à la va-vite avec n’importe quels raisins qui trainent …

De là à se moquer du travail de vignerons qui sont plus sérieux, quand même, que les industriels du rosé importé gazéifié allongé d’eau du robinet à l’arôme de pamplemousse …

De là à profiter de l’ivresse pour ressortir de vieilles blagues qui étaient déjà nulles du temps où l’on pouvait rire de presque n’importe quoi en public du moment qu’on ne dépassait pas les bornes de l’ultra-vulgaritude (lire ne pas franchir la ligne du rouge entre Bigard sobre et Depardieu ivre) et qu’on avait le bon goût d’être mort avant d’être jeté vivant aux chiens par son public d’adorateurs adorés sur un malentendu où après un changement de mode, comme Desproges ou Coluche …

Mieux vaut le goûter avec le sourire, e basta cosi.

En tout cas, c’est devenu une French Tradition globale, entre Halloween et Thanksgiving (US, au Canada, c’est fin octobre), maintenant, un sourire français au monde, qui n’est pas un luxe dans une époque de brutes.

Santé, humour et sobriété !

Renaud Favier – 21  novembre 2013 – Facebook Café du matin à Paris – LinkedIn

Bonus : Never drink alone … http://www.youtube.com/watch?v=zr-ERyTWKx8

Bonus 2 : Don’t drink « men only » http://www.youtube.com/watch?v=UrQTwFvH3Bg

Bonus 3 : Drink to Good Old Times http://www.youtube.com/watch?v=ONw3w3kdQ4I