« Feu sur la France » … on croirait un titre de roman d’espionnage du siècle dernier …
« Incendie à Gaza » … ça rappelle une vieille chanson rigolote de Sacha Distel …
Sinon, ça fait (re)penser à l’incendie de Charlie Hebdo, touça-toussa …
Il y aura bien un caricaturiste ayant plus et mieux lu que d’autres pour songer au buisson ardent (qui ne se traduit pas par « Reichstag » en allemand, il vaut mieux le rappeler, en nos temps troublés, surtout des têtes) et assez lucide pour malpenser que ça sent la fumée bizarre, sinon suspecte, voire l’autodafé patibulaire mais presque, quand même, quand un machin para-diplomatique de pays en guerre pas si froide prend feu la nuit dans un nids d’espions de toutes confessions …
Au petit matin, on sait qu’il y a eu, dans la nuit de Gaza, deux exposions, et un incendie autour des réservoirs de pétrole des générateurs électriques d’un centre culturel français fermé et désert, en pleine nuit (les 35 heures ? pas de budget de gardiennage ?) de fête locale en Palestine.
Bref, ce n’est pas aussi youtubien (You tue bien, merci de mettre le neurone en route au 6ème paragraphe après les petits Mickeys d’humour net-land-artés, on n’est pas en mode 140 caractères sans rien entre les lignes pour lecteurs sans grand chose entre les oreilles, ici) que quand un randonneur se fait décapiter en Algérie par de longs couteaux #anonymous dans un coin sombrement flou (depuis des décennies, sinon des siècles et plus sans affinités) qui fut la France, ni aussi tragiquement twittesque que quand un chômeur désespéré s’immole sur le parking d’un Pôle Emploi ici ou là en France de maintenant et qu’on ne s’entend plus en twitter entre les larmes de crocodiles des politiciens et notables aussi irresponsables que coupables et les cris d’orfraie de citoyens normaux que ça inquiète toujours plus qu’une grève des transports ou une augmentation des impôts quand il y a mort d’homme ou qu’on parle de chômisme réel à la télé, et même pas aussi facebookeux que quand telle ou tel garde rose achève avec zèle militant, sinon ailes l’empêchant de marcher sur la tête, elle non plus, la crémation d’une certaine idée de l’intelligence française au prétexte de l’éducation sexuelle d’un sien semblable énergumène, et disperse les cendres de l’Académie française sur l’autel de l’Assemblée Nationale des rédacteurs de règlements intérieurs en(tre) français morts-vivants.
Ceci twitté, au-delà des conjectures d’autour du café, ce n’est pas que la nouvelle diplomatie française laisse un peu songeur, c’est juste qu’entre la vente des biens de la République (l’appart de milliardaire à New-York, après le jardin divin du centre de Tokyo, entre tant de renoncements aux rêves de Grandeur français, ça m’a déçu, on a les Dien Bien Phu et les sirènes de paquebots qu’on hérite), et l’abandon en rase campagne de la résidence du consul général au sommet du Peak en écho à le renoncement à la fantaisie « à la Gatsby » de l’ambassadeur au bord du Rio de la Plata -pour le duplex divin à Rio, je n’ai pas vérifié-, entre autre madeleines de Paris jetés aux chiens devenues plus riches et puissants que leurs anciens maitres, on se dit qu’à tout perdre, autant le faire avec le sens du tragique et descendre dans les flammes, décapitations et drames plutôt que vendre son âme et l’honneur de ses ancêtres pour payer les factures et les mères maquerelles impatientes …
Compléments : http://www.francetvinfo.fr/monde/palestine/gaza/le-centre-culturel-francais-de-gaza-touche-par-un-incendie_713807.html
Compléments 2 : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/07/97001-20141007FILWWW00438-gaza-explosion-pres-du-centre-culturel-francais.php
Complément 3 : http://www.bfmtv.com/international/incendie-au-centre-culturel-francais-de-gaza-838879.html
Il y a le feu, et pas seulement sur la culture, dans ce Royaume …
Renaud Favier – 8 octobre 2014
Début d’incendie hier à Gare du Nord… décidément, les incendies ont la cote en ce moment 😦
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