
La nouvelle présidente de l’OIF Michaelle Jean entourée-des-presidents-francais-senegalais-et-malgache à Dakar le 30 novembre 2014 – Crédit : L’Express – afp.com/Sow Moussa
Je ne dis pas que la Franc(ophoni)e va fatalement perdre la guerre linguistique mondiale comme toutes les autres (à l’exception notable de la guerre d’indépendance des Etats-Unis où elle a contribué à la défaite anglaise), je constate que le discours du stagiaire de l’Elysée à Dakar, à l’occasion de l’intronisation d’une canadienne à la tête du « machin » de la francophonie pour lequel Royal et Lang, entre autres hiérarques (mot composé de « hyène » et « énarque » ?), se sont entre-flingués et ont réduit à néant les chances d’une présidence française, a moins marqué les foules que ceux de l’ex en CDD à l’Elysée qui voudrait jouer les phénix des hôtes du jardin de l’Elysée, ou même que ceux de son ex, également ex candidate à la magistrature suprême (qui n’a pas dit son dernier mot au cas où elle pourrait tenter d’écraser quelques éléphants aux prochaines primaires PS), en représentation de l’internationale socialiste, du Poitou ou de whatever never works en balade au Sénégal …
Faut dire que le petit père du peuple de gauche de Françoizhollandie n’est guère aidé par ses ex collaborateurs experts es Françafrique, Francophonie, toussa-touça … http://blogs.mediapart.fr/blog/reveilfm/101214/yamina-benguigui-ex-ministre-de-la-francophonie-sera-jugee-en-correctionnelle

Dakar, le samedi 29 novembre 2014, l’ancienne ministre de la francophonie au Centre International de Dakar : « La correctionnelle, c’est gênant, quand même … » – Crédit : Médiapart
Faut dire qu’entre les grands oraux des concours administratifs, les petits zorros du championnat de France des éléments de langage, et les grands zozos de concours d’éloquence, la langue française ne sert guère plus qu’à s’entre-admirer chez les fonctionnaires de la politique francophones, stagiaires de palais présidentiels d’ici ou là en Françafrique, et autres notables et tchatcheurs parisiens plus ou moins exilés, et/ou à occuper Jacques Attali avec encore un rapport dont la place dans le placard est réservée avant que la première ligne n’en soit écrite (nb que « Frenchonomics » n’est pas l’exacte traduction en anglais de « Francophonie économique », même si les concepts ne sont pas si éloignés que ça, hélas pour la croissance, l’emploi, la compétitivité et l’attractivité en France et dans une grande partie de la Francophonie) …
Faut dire, mots dire, maux dire …
Renaud Favier – 12 décembre 2014
PS : la Francophonie, ça n’est plus ce que c’était, mais ça n’est (heureusement) pas encore seulement que des discours de politiciens lisant des éléments de langage copiés-collés …
PS 2: Y’a (heureusement) pas seulement que des éléments de langage de stagiaire d’agence de com’ et/ou de vieux fonctionnaire encore rédacteur de discours à l’âge de la retraite …
PS 3 : … Mais y’en a … malheureusement.
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Ping : La Francophonie économique, c’est comme l’économie française … | Compétitivité
entre ça et l’écriture qui serait abandonnée à l’école, on a du mourron à se faire non ?