La crise grecque est en train de devenir un genre de querelle d’anciens et modernes de l’Europe de maintenant, avec zélotes mondains et prédicateurs médiatiques de tous bords et obédiences se chamaillant face caméra sur des plateaux TV entre la séance de maquillage et les petits-fours sous les cris des spectateurs plus ou moins intellectuellement honnêtes et autres e-commentateurs plus ou moins crédibles.
Comme si réformer la Grèce était un travail d’Hercule sur lequel il faudrait tchatcher des siècles avant de se retrousser les manches ; comme si la négociation entre les prêteurs et le débiteur en pré-faillite devait être une Odyssée avec sirènes et cyclopes ; comme si la Grèce ne menait pas tout le monde en bateau (la question est « Quel bateau, kon tiki ou Titanic ? ») depuis des mois, des années, voire des décennies …
En tout cas, les derniers spectateurs s’ennuient ferme, et ne vont pas attendre les calendes grecques avant de passer à un spectacle moins soporifique …
Reno – 10 juillet 2015