En fait, l’accord sur la faillite de la Grèce ne règle (évidemment) rien, c’est juste un refinancement de papier de quelques échéances d’une dette qui reste deux ou trois fois trop colossale par rapport à la taille et au potentiel de l’économie grecque, contre la promesse verbale de quelques réformes partielles qui ne règlent rien de la ruine du secteur productif grec tenaillé entre escroqueries (il faut appeler un chat un chat, truander dés que possible et ne pas payer ses impôts est un crime contre la population présente et future de son pays, même si on conteste l’usage délirant que les politiciens et apparatchiks font du pognon) et incompétences (il n’y a pas que les énarques parigo-strasbourgeois et autres crème de la crème de Sup de Co de Jouy en Josas qui soient incapables de gérer un pays et/ou des entreprises, même des gens normaux juste trop patriotes pour s’exiler peuvent être dépassés par les complexités de maintenant, noyés dans la masse de travail et d’effort d’adaptation permanente à fournir, gravement déprimés par la stupidité administrative au bras de la bêtise réglementaire, et/ou en burnout profond parce que tout foire même en dehors du taf et qu’on ne pense même pas à leur filer une légion d’honneur avec discours de politocard comme aux copains du culturocosme, à les inviter à des premières et/ou festivals avec les politiciens menteurs et voleurs et leurs mentors trop polis pour être honnêtes, ou à leur payer un article dans un journal et/ou l’édition d’un vrai-faux bouquin tiré à 300 exemplaires pour une université d’été avec leur bouille et leur nom dessus comme aux politicien(ne)s pas assez joli(e)s pour passer à la TV et pas assez malin(e)s pour twitter à plus de deux douzaines de proches, mais ayant besoin de faire du buzz en dehors des comptes de campagne électorale).
Mais l’accord (dit « Diktat » par une certaine catégorie de personnel de la presse subventionnée) permet à tout le monde de partir (danser le Sirtaki) en congés d’été, y compris les parlementaires européens, notamment grecs, qui peuvent voter un truc et se casser jusqu’à septembre (pas les Allemands qui reviendront dés mi, voire début août, parce qu’en Teutonie, même les politiciens bossent), et peut-être Tsipras fera-t’il un peu de devoirs de vacances, histoire de ne pas arriver les mains dans les poches en piaillant contre ses adversaires et ses ex-amis comme d’hab’, pour les prochains rounds de négociation.
Maintenant, les fonctionnaires européens peuvent (faire semblant de) mettre en musique le vrai-faux accord (en attendant que les vraies négociations reprennent sur la seul base à peu près crédible, sans trop de délire idéologique ni trop de favoritisme envers des débiteurs particuliers ou certains créanciers, les recommandations du FMI) jusqu’à la rentrée, la prospérité est (sous le pont) au coin de la rue …
Bonnes vacances.
Reno – 16 juillet 2015
PS : « The shameful murder scene … », ce n’est que du cinéma.