Laurent #Fabius aura-t’il été un si mauvais ministre des affaires étranges qu’on le médit ?

 

N’est pas Talleyrand (ni Guitry) qui veut …

Le Prince gastronome (qui a admirablement survécu à neuf régimes sans perdre ni la tête, ni jamais son sang-froid, moins encore un gramme de gras ni un quartier de noblesse) avait du style.

Lolo (qui aura été ministre bien nourri, logé, blanchi, responsable mais jamais coupable dans plus ou moins tous les gouvernements socialistes des 40 piteuses avant de rejoindre un placard très doré bien mérité pour laisser son fauteuil à un(e) camarade dans le besoin de points retraite et/ou Air France) a son style.

Atlantico, média de droite manquant souvent autant de nuance (c’est pas le Monde Diplo) que parfois de substance (honni qui « d’intelligence » y pense en se demandant quel sera le prochain, ou quel était le dernier, dessin de Plantu dans le Monde), propose une nécroprofonpo (nécrologie de professionnel fonctionnaire de la politique, rien à voir avec « de profundis », quoique … en instance de pot d’adieu pour aller cumuler ses retraites et s’incruster dans d’autres fromages républicains en laissant la place à un(e) clone, rien à voire avec un(e) clown, quoique …) sur Fabius, supposé en instance de remplacement par la très bourge de gauche éna-caviar sectaire pontifiante Grigou. L’avis très critique d’un haut fonctionnaire retraité, opposant politique, n’est pas très favorable cf http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-laurent-fabius-aura-ete-tres-mauvais-ministre-affaires-etrangeres-pour-france-roland-hureaux-2572570.html.

Soit.

Force est de constater que des Mistral perdants aux déconnades sur la Syrie via les bouffonneries cubaine et la diplomatie déconomique qui n’aura servi qu’à apporter trois ronds de budgets et quelques logements de fonctions à l’étranger au Quai d’Orsay à la ramasse budgétaire en émasculant UbiFrance avant de le marier à InvestinFrance et de filer la dot aux régions incompétentes et métropoles impotentes, il n’y a guère que la relative demi-réussite du COP21 à Paris, le nihil obstat aux ventes de Rafale et le défilé de chefs d’états après les attentats de début 2015 à mettre à l’actif incontestable de Fafa et son leader maxi-mots mais il réussit le minimum …

Et il est tentant de préférer l’éloquence inutile de Villepin (fiston d’un encore plus stérile papy fonctionnaire qui a fini sa carrière sénateur des Français de l’étranger, genre de parachute doré encore plus sinécuresque que la présidence du Tunnel du Mont-Blanc qui peut donner des mots de tête aux buveurs d’eau ou les postes de TPG en grande balnlieue qui supposent d’au moins savoir compter jusqu’à 10 … coupes de champagne par soirée mondaine), l’élégance sénile de Dumas (le gars des Berlutti des frégates de Taiwan qui donne des leçons jusqu’en Côte d’Ivoire), ou l’intelligence subtile de Couve (mais c’état bien avant, du temps de Mongénéral, au demeurant pas toujours si inspiré que ça en affaires étranges).

Hélas, des tombereaux de fois hélas, Fabius, belle bête à concours administratifs et animal politicien plus talentueux que la plupart de ses congénères camarades de Parti et de promo de la génération Tonton, n’aura en tout cas pas été le Talleyrand du temps de l’euthanasie du communisme en URSS et en Chine, de l’engourdissement bureaucratique de la vieille Europe, et de l’acharnement thérapeutique sur le mitterrandaffairisme en France (à fric ?) et ailleurs.

Mais qu’en disent (pensent ?) les blogueurs de l’Obs, les blagueurs de Mediapart, les stagiaires des service de com’ de l’Elysée et du Quai d’Orsay, et d’éventuels observateurs politiquement neutres, techniquement capables d’évaluer le sujet, voire étrangers ?

En fait, c’est comme quand un journaliste invité à une promenade en Air François One (ç’eût été pareil en Air Nicolas ou Air Jacques) s’était cru très inspiré en demandant, pendant un voyage présidentiel, au chef de l’état du pays visité, ce qu’on pense de la France dans son pays. Le gars avait lâché : « Rien ». Le journaliste inspiré avait insisté, espérant arracher une critique contre tel ou tel aventurisme (ou interventionnisme aux tenants douteux et aboutissants désastreux), une ironie sur tel ou tel raté (ou portage de sac de riz face caméra), ou même un satisfecit eu égard à tel ou tel exploit plus ou moins considérable (si, il y en a encore, par exemple quand l’ambassadeur de France au Maroc est parvenu à exfilter discrètement jusquà l’aéroport dans son coffre de voiture sans incident diplomatique son ministre de l’époque qui avait fait du gros scandale à l’hôtel -il n’y a pas que DSK au Sofitel ou au Carlton pour doper l’image de la France à l’étranger- aussi plein d’étoiles que d’objets sexuels tarifés). Le leader maximo invitant a lâché : « Avant, je vous aurais répondu que la France agaçait souvent, mais intéressait parfois. Mais c’était avant. Maintenant, elle indiffère en général, et fait pitié, souvent. Et je dis ça poliment parce que je veux être diplomate ».

Et ouais, hélas ( et lasse ?) …

TchoBiz Fafa, merci pour ce moment passé dans les bottes (honni qui Berluti y mépense) de Charles-Maurice, après tes passages non moins convaincants à Bercy (quelqu’un a constaté un retour au bon sens économique quand il y sévissait ?), et à Matignon (ben oui, on parle de/à un camarade ex Premier Ministre de la France de Mitterrand, quand même, ce qui contribue à expliquer d’une part qu’il n’ait pas eu trop le temps d’éduquer son gosse amateur de casino et de beaux appartements payés sans travailler, d’autre part que Mitterrand ait foiré tout ce qui n’était pas paillettes et clientélisme au bon vieux temps de la grandeur du social-affairisme avec panache, de la Françoifric avec opulence, et des dentistes et autres amis bombardés ambassadeurs de France ou conseillers culturels et scientifiques dans des pays à fortes indemnités de résidence non imposables).

RF – 3 février 2015

PS : et les coupeurs/euses de point-virgule en quatre (quatrains ?) qui comptent le nombre de lignes dans les parenthèses et bescherellisent les wagons de fautes de quart n’ont qu’à aller (é)lire les communiqués de presse du Quai d’Orsay s’ils/elles veulent du prêt à copier-coller pesé au trébuchet du politiquement correct, diplomatiquement classique et gentillet, et grammaticalement comme avant et comme il fau(drai)t.

HappyNewYear

On peut cliquer sur les images pour surfer plus loin, et ouais …

 

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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