Courage à Fleur Pellerin qui n’a pas démérité* … et qui va pouvoir, sinon (prendre le temps de) lire un peu, faire écrire par le(s) nègre(s) de Valérie Trierweiler sa version à elle de « Merci pour ce moment », sinon un tract politovachard comme son ex-collègue Taubira sur telle ou telle tarte à la crème du moment.
Le dénommé Jean-Marc Proust a écrit la plus rigolote nécropro sucrée-salée de Fleur Pellerin, dans Slate, sorte de HuffingtonPost mais moins connecté à la Pravda de Paris, avec des blogueurs un mini poil moins (pour lecteurs abonnés au Monde) centre-gauche (caviar).
http://www.slate.fr/story/114021/fleur-pellerin-meilleure-ministre-de-la-culture-possible
Mauvaise blague à part, être sevrée, même un peu brutalement, même pas complètement (son mari est également apparatchik de haut rang) de la drogue dure qu’est la politique professionnelle (la différence avec les autres drogues, c’est que ça rapporte du pognon, parfois beaucoup, plutôt que de forcer à piquer dans le sac de sa mère, de voler des mobylettes, de pomper des subventions, de tricher sur les impôts, de vendre ses Rolex héritées ou d’exploiter des stagiaires pour s’acheter sa dose, sinon, c’est pareil, ça rend débile, voire dangereux, les dealers ne se font jamais choper et les consommateurs pas clochards ne vont jamais en taule tandis que ceux qui ont une petite cour et de bons communicants peuvent même trafiquer impunément et consommer sans QPC ni enquête MediaPart) est ce qui pouvait arriver de plus salutaire à cette jeune femme énergique et intelligente qui se fourvoyait dans le monde des crocodiles stériles (en situation d’échec dans un pays en pré-faillite, ce qui est une cerise pourrie sur le lourdingue gâteau moisi) dont le talent sera bien mieux utilisé pour elle et pour la République dans un vrai job (qu’elle appelle Clara Gaymard pour des tuyaux sur comment rebondir intelligemment quand on est belle, diplômée et bien connectée dans l’administration, surtout pas Montebourg qui joue toujours dans le créneau beau parleur moins malin qu’il ne le croit, moins encore Batho qui est également très jolie et intelligente, mais continue à grenouiller dans les politicienneries).
Bon courage, Madame Pellerin.
Pour les ceusses que ça intéresserait, le Figaro avait mi-2014 tiré le portait de la future nouvelle ministre de la culture, alors simple conseillère à l’Elysée, dont la nomination rue de Valois n’est pas sans rappeler celle d’Emmanuel Macron, également belle bête à concours administratifs jamais élu passé directement des couloirs de l’Elysée au maroquin d’un « grand » ministère.
Vive la ministre !
Renaud Favier – 12 février 2016
*: en fait, personne ne sait très bien si, ni le cas échéant ce que, Fleur Pellerin a mérité, démérité, ou pas, ou au contraire, et tout le monde s’en fiche, mais elle a foiré le caviar sur un plateau du prix Nobel français en avouant qu’elle ne lisait pas ; on ne sait pas trop si elle a bien ou mal joué le coup du placard doré pour la pétroleuse des taxis de l’INA ; et personne n’est capable de dire si son passage chez les geeks et surfeurs du numérique a été (plus ou moins) utile, inutile, ou détrimentale (on dit comment en vrai français ?) à la révolution numérique en France, à la prospérité des StartUp, geonpis et autres business angels, à la croissance durable de l’écosystème #FrenchTch et d’innovation (honni qui bulle y pense), à l’emploi réel en France dans le numérique en dehors des jobs subventionnés et des postes d’apparatchiks, alors Hollande n’a pas hésité une seconde à la dégager pour libérer une place pour quelqu’un de plus « utile » en vue de la campagne présidentielle, mais peu importe, Fleur laisse une réputation de ministre normale, pas trop politicienne, pas mégalo, pas dingo, pas sectaire, et sans casserole, c’est déjà une belle réussite (honni « et ce n’est pas la norme de maintenant » y pense).