Pendant les quelques milliers d’années d’entre la découverte du feu et Woodstock, l’humanité a globalement progressé, cahin-caha, pas sans quelques péripéties plus ou moins sanglantes et catastrophes plus ou moins consternantes, et vice-versa, mais ça avançait.
Mais la génération Woodstock a sacrément foiré le truc.
Ses blablas style « sea, sex, love and rock n’ roll » ont mis le monde sens dessus-dessous aussi implacablement que le programme commun de la gauche en France ou les consommateurs de fringuasses chinoises l’industrie textile et l’emploi en Europe.
Leur LSD ne leur a pas fait grand mal mais a ouvert grand les portes des drogues pour tous qui ont transformé leur mômes en dingos et/ou dépressifs joueurs de golf et leurs petits enfants en geeks fan du Joueur du Grenier ou pire.
Enfin, si quelques-uns ont inventé internet et le Mac (l’ordi cool pour presque tous, pas la malbouffe), la plupart ont juste collectionné les Rolex ou les Béhèmes et rendu fous les tarifs de l’immobilier parisien et des bordhôtels à Marrakech.
Comment les gens qui avaient réussi Woodstock ont-ils pu tellement rater tout après ?
Renaud Favier – 13 février 2016