No comment sur l’éducation nationale qui va pire que mal, l’école (et ses maitres) sous camisole, le secondaire qui manque d’air, le supérieur qui a des vapeurs, la ministre qui (est) sinistre, les profs qui (se) catastrophent, et les (parents d’)élèves dont le niveau crève.
L’enseignement par le web est dans le vent, avec conférences en tous genres, des TedX et assimilés aux cours de profs iconiques de maintenant des université les plus prestigieuses, en passant par des tonnes de bullshit de charlatans et replay de films de profs des temps passés sympas pour la culture générale mais aussi dépassés par les évènements que les billets de blog de Michel Rocard et les films de Costa-Gavras, et, surtout, MOOCs* et assimilés.
Rappel pour les ceusses qui croient encore que mettre leurs gosses à l’école publique ou privée selon affinités et moyens du bord, les inscrire dans un bahut dont on ne sort pas fatalement des seringues dans les bras, le neurone en mode JoueurduGrenier et flêché vers des (dé)formations pipeaux courant pompes à fric, leur financer à plus ou moins grands frais quelques années d’études plus ou moins convaincantes, sera sinon l’alpha et l’omerta (aux mégas ? aux mangas ?) d’une vie « normale » comme avant, au moins un moyen d’éviter de les voir tanguy-er entre deux vrais-faux jobs ou stages au mieux, tangeeker au pire ad vitam aeternam (atchoum ?) autour du frigo avec des demi noix de cocos sur les oreilles, un gadget à écran greffé à la main, et le mode d’emploi de post-bac ou celui du parcours du combattant pour trouver un Master 2 ou un alternance pas trop pourrie sous les boites à pizzas, paniers à bentos et paquets de saloperies à l’huile de palme pour creuser sa tombe sans même devoir bouger les dents … tout ça, c’est presque mort si on n’arrive pas à pousser son gosse à l’X ou l’Ena qui ,non seulement sont gratosses voire rémunérées, mais offrent encore la perspective d’une carrière cool à l’ancienne, sans trop de soucis de résultats, ni d’obligation de pivot (c’est du langage djeun courant startup, ça veut dire reconversion, mais les jeunes préfèrent qu’on tchatche en geek et ça ne peut pas faire de mal aux dvieux) ou de perte de temps de golf à suivre des cours du soir autofinancés ou des formations en Real Life … maintenant, il faut prendre acte que la formation continue est, sauf rares exceptions, une fumisterie destinée à faire vivre des paquets de prédateurs et donneurs d’ordres aux frais des citoyens cons…ommateurs et con…tribuables, et il faut se former à grands coups de MOOCs si on veut rester employable, au moins en théorie.
Ceci dit, même les MOOCS, ça a du mal à devenir ce que ça espérait devenir, à disrupter l’enseignement, à « überiser » la formation, à e-agiliser les neurones …
Je dis ça, je (mé)dis rien, mais il vaudrait peut-être mieux enseigner directement aux robots à optimiser la fiscalité et aux imprimantes 3D à cuire les steaks, et doper la R&D sur l’intelligence artificielle et l’auto-maintien du neurone synthétique en condition opérationnelle malgré la TV, le foot contemporain, la musique de maintenant et la propagande électorale auxquels même les robots ne peuvent échapper, parce qu’à quoi ça sert de perdre du temps avec de tas de chair lents du bulbe confondant l’accent circonflexe et les langues optionnelles pour le Bac avec mention « monumental » pour tous et 23/20 pour les ceusses qui savent compter jusqu’à 10, qui de toute façon tourneront branleurs, terroristes, syndicalistes, fonctionnaires ou chômistes, et dont les moins pi(t)res bosseront au mieux quelques heures par jour en polluant pour aller et venir et coûtant une fortune en charges sociales et tickets restaurant, et seront sans arrêt à la machine à café, en RTT, sur cadremploi, boursorama, facebook, youporn ou le babyfoot selon leur perversion dominante du moment et les moeurs de leur employeur, en grève, en formation, en vacances ou en arrêt maladie, avant de vivoter free-lance, consultant auto-employeur à partir de la cinquantaine au « mieux » en regrettant le bon vieux temps de la retraite décente pour presque tous après 4 décennies de travail à peu près « normal » et rémunéré à proportion des efforts, des diplômes et de la chance pour la majorité des citoyens pas proxénètes ou politiciens, et de se faire porter mort pour tirer définitivement au flanc.
Les MOOCs pour les robots, ça ne parait pas très sexy (notons pour les humains que cela concerne, ou intéresse, qu’il ne semble pas y avoir -encore- de MOOC un tant soit peu olé-olé sur le sexe, tout au plus un triste truc très gnan-gnan pour expliquer aux grands adautistes les plus mous du … bulbe comment se protéger des MST …)
Reno – 15 février 2016
* Ce qu’il faut (fallait ? eût fallu ?) savoir sur les MOOCs, et qu’on n’ose (n’osait ? n’osa ?) jamais demander de trouille de passer pour hasbeen, voire neverbeentoschool est dans une bonne synthèse sur LudoMag (la « chaine d’information sur le digital et de l’éducation ») http://www.ludovia.com/2015/05/les-mooc-au-coeur-de-lactualite/, sur le site gouvernemental France Université Numérique (FUN, il fallait oser) ou son alter ego européen Open Education Europa et, pour les anglophones, dans un billet de blogueur anglo-saxon d’il y a déjà un moment, mais toujours frais : http://www.jonathankettleborough.com/real-world-mooc-experience/
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