Avant, quand des baba-cools cradingues, beatniks joint au bec, ou autres punks à épingle à nourrice dans le pif nous tapaient 100 balles à la sortie du métro, on se disait qu’on était plutôt content que nos mômes soient à l’école républicaine en train d’apprendre à appuyer sur les boutons de l’ascenseur social gratuit pour tou(te)s …
C’était normal, en ce temps-là … où PlayBoy coûtait 50 cents …
C’était avant que les truands sur-diplômés genre « pas vu, pas pris » du business, « plus le vol est gros, plus ça passe » de la politique, ou « aidez-nous les uns les autres en franchise d’impôts » des ONG et autres machins vendeurs de leçons de morale n’überisent le business du pompage du fric des couillons de tribuables et vieux Alzheimer.
C’était déjà une autre idée de la normalité …
Et maintenant, des geeks en short prétendent crowdfunder des licornes avec notre fric en nous racontant que mettre une puce électronique ici ou là va changer le monde réel et rapporter des milliards; des business-angels en costard de politicards promettent qu’une appli à calculer l’angle idéal du coupage du beurre ou la température parfaite de l’eau tiédasse fait fureur chez les VC californiens ou les bar(b)ons du web chinois et qu’il faut urgemmentissimement acheter son ticket à prix d’ami (rien n’est plus cher qu’un vrai ami) sous peine de rater le train des futurs millionnaires ; et des fonctionnaires recyclés des pôles de compétitivité et autres usines d’avions renifleurs claquent le fric taxé ou emprunté par BPIFrance et pires (genre les tirelires d’en province avec lesquels les Royal et consorts mettent les canards boiteux amis sous perfusion pendant leurs mandats) pour faire mettre l’internet à grande vitesse toutes options avec siège en cuir dans de incubateurs vides et avoir une place au tour de table de chaque projet dont tout le monde espère que quelqu’un d’autre a fait les diligences avant de jeter au feu le cash des autres …
Rien que de très « normal », à la mode de maintenant …
Mais PlayBoy à vendre … tout fout l’camp …
Quelqu’un va-t’il mettre un gros paquet de fric pompé à d’autres sur la table pour s’offrir le « symbole de la libération sexuelle » qui a un gros coup de mou (rappelons que l’impayable Beigbeder, le pubeux fêtard rigolo, pas le gendre idéal politocard parigo(lo)t, a relancé « Lui, le magazine de l’homme moderne ») ?
Cecironisé, y’a sûrement un truc génial (et rémunérateur, surtout avec options e-sex, érotisme web, youtube cochon et autres modernitudes) à réinventer avec une marque globale véhiculant l’image de jeunesse et d’optimisme des Sixties, en ces temps gris où rien ne va plus sauf les ventes de Prozac, le BTP à crédit gratuit, et le business des avocats d’affaires plus ou moins prometteuses et de clients plus ou moins exemplaires, et vice-versa, alors ça vaut le coup d’essayer de trouver 500 millions pour racheter (ou pirater) PlayBoy qui est proposé pour le prix d’une demi Licorne (c’est le mot de maintenant pour les StartUp valorisée 1 milliard de dollars), à en croire le très chic Figaro : http://www.lefigaro.fr/medias/2016/03/25/20004-20160325ARTFIG00063-symbole-de-la-revolution-sexuelle-le-magazine-playboy-est-a-vendre.php.
Non ?
Reno – 26 mars 2016

Crédit : James Bond – Au Service Secret de Sa Majesté (le vrai de 1969)