Avant, quand on utilisait la formule « Il ne faut pas sortir de Polytechnique pour … », c’était en général pour indiquer qu’on trouvait le sujet, son interlocuteur, ou les deux, un peu simplet(s) …
Mais c’était avant.
Maintenant, quand on trouve qu’un sujet est compatible avec un QI de supporter politique courant militant du PSG, et/ou qu’un interlocuteur (dé)raisonne comme un geek en rut devant un jeu video sur Youtube, un(e) député(e) élu(e) sur le tsunami rose de 2012, ou un(e) ministre de gouvernement Hollande, on a d’autres références, en général.
Ceci (mé)dit, faire un prépa Sup-Spé (gratuite), intégrer l’X (à peu près gratuite, voire rémunérée), éventuellement investir un ou deux ans à se faire offrir par les tribuables un bon classement de sortie de l’Ena (celles et ceux qui ont fait l’X ou une école de commerce avant et qui savent lire un paragraphe avec 2 sous parenthèses sortent à peu près tous dans la botte des grands corps s’ils bossent un minimum (à l’IGF ou à la Cour des Comptes s’ils savent compter jusqu’à 10 et résoudre une intégro-différentielle), font un stage dans un service dirigé par un(e) ancien(ne) de l’X ou de leur école qui leur file une note canon, et/ou font bosser les ScPo comme des ânes pour les travaux en groupe) puis se caser tranquillement dans une sinécure républicaine en attendant la retraite privilégiée (ou bosser, mais ce serait idiot, sauf si on veut vraiment faire fortune, s’amuser ou les deux), c’est franchement le truc le plus malin maintenant pour les gosses de Parisiens qui ne veulent pas terminer politiciens après une carrière de syndicalistes Unef ou intermittents du spectacle s’auto-filmant pour Youtube comme les glandeurs de #NuitDebout.
Reno – 13 avril 2016