Si j’avais le temps d’écrire (court, genre twittossesque) comme les gratte-papiers vus à la télé rémunérés pour (d)écrire ce que tout le monde sait déjà ou pense plus ou moins ouvertement, ou les moyens de faire (d)écrire par des étudiant(e)s vaguement groupies comme les politiciens plus ou moins fonctionnaires qui vendent des cours à ScPO ou en écoles de commerce pour draguer des é…lecteurs et é…crivains (y’en a qui y vont pour pêcho du plan Q, plus que QI, facile, mais c’est pas la majorité, même au PS), un bouquin opportuniste de foutaises dans l’air du temps avec une seule idée blablatée en 3 parties imprimées en très gros caractères, 3 sous parties par partie pour montrer que rien n’est tout noir ni tout blanc, et 3 chapitres avec exemples, contre-exemples, références historiques, parenthèses imbriquées (ça serait pas un torchon pour twittos, plutôt un truc pour analphabètes à concours capables de faire la différence entre un point-virgule et un « j », et de suivre l’intention du scribe quand il choisit de ne pas mettre une virgule ici ou là en rébellion contre la grammaire traditionaliste pour tenter de signifier quelque chose) citations de people Bac+5 au moins et paquets de notes de bas de pages, et synthèse partielle par chapitre, je gratterais vit’fait un papelard sur le Brexit autour de l’idée que le référendum sur un sujet aussi compliqué est une énorme prise de risque (en bref, faudrait écrire que le référendum « à la suisse » tout le temps sur un paquet de sujets locaux et/ou sans grande importance, c’est une forme de démocratie participative plutôt satisfaisante quand il s’agit de choisir de quelle couleur repeindre un gymnase ou s’il faut maintenir une mesure démago-clientélo-électoraliste après une alternance, que la vraie-fausse consultation du peuple est une technique politico-politicienne pas plus scandaleuse qu’une autre quand on veut juste faire plébisciter une, bonne ou mauvaise, décision déjà prise et en profiter pour faire du buzz et renforcer la popularité d’un gouvernement, mais que soumettre un projet de société, voire un enjeu de civilisation à un vote populaire, c’est jouer à l’apprenti-sorcier shooté aux popper’s sous les acclamations d’un peuple les petits bras agités en assemblée générale géante, voire à la roulette russe avec plusieurs balles dans le barillet d’un flingue pointé sur l’avenir d’une humanité hésitant entre #NuitDebout pour gamins en très grande récré et nuit de longs couteaux ressortis des placards d’une sale histoire), entre la montée (compréhensible) de protestationnismes de toutes névroses plus ou moins (in)contrôlés, voire patibulaires, et le ras-le-bol envers les élites dirigeantes de toutes pathologies plus ou moins peoplitiques, voire paralytiques (honni qui « pathétiques » y mépense). La conclusion, un peu bateau, ça serait que de toute façon les électeurs ne répondent jamais à la question posée à un referendum, d’abord parce qu’en grande majorité ils ne la comprennent pas, ou n’anticipent absolument pas les conséquences de leur vote godillot, placebo ou colérique, ensuite parce que de toute façon, la question est volontairement mal posée (surtout en anglais, qui est fondamentalement une langue d’hypocrite, c’est d’ailleurs pour cela que les rosbifs l’ont préférée au français quand ils ont eu le choix, sans referendum).
Un titre bien « vendeur » qui plairait à un éditeur surfeur sans scrupule pour le bouquin, avec une photo de couverture de chez Getty comme les images du clip des communicants de Ségo 2007 passés chez Macron 2017, ça pourrait être « Coup de boule(s) à l’Euro(pe) 2016 ? ».
Il faudrait trouver/prendre le temps de gratte-papier ça toussoudain, si possible avant le referendum, au moins avant la fin de l(Euro(pe).
Ach, le (sale) temps, maintenant, gross (malheur) valeur …
Reno – 16 avril 2016