Crédit : Mix & Remix

La pré-campagne pour l’élection présidentielle n’est pas engagée, mais on vient de passer en quelques jours de la méthode « couac » des communicants de l’Elysée à une stratégie « Coué » coordonnée associant tous les ministres fidèles ou dépendants, et autres caisses de résonance d’autour du PS.

Honni qui « Potemkine » y pense …

Franchement, non seulement c’est plutôt moins pi(t)re que les voyages foireux en Airbus présidentiel rempli de journalistes de médias amis et de patrons de PME en soins paliatifs, avec option coup de la panne, pour motiver les ministres et leurs conseillers qui passent encore plus de temps à chercher un placard doré qu’à glander entre dialogue social(iste) et séances de coaching, moins désastreux que les talk-shows avec étudiant semi rebelle et jolie entrepreneuse pour galvaniser les supporters et militants sans lesquels ça couterait une fortune de sous-traiter le collage des affiches, et moins raté que les campagnes #ReviensLéon ou #CreativeFrance pour séduire les exilés et autres investisseurs (les prédateurs, ça va, pas besoin de les encourager) étrangers.

Bien sûr, on est dans l’enfumage pur et dur (voir son média favori pour les détails sur le pipeautage des chiffres du chômage, les invraisemblances des annonces de croissance, ou l’instrumentalisation phénoménale des grands contrats export, en attendant le foot), mais c’est dans la grande tradition d’aux gauches (« Dites leur ce qu’ils veulent entendre » préconisait Lénine), plus c’est gros, mieux ça passe, et, sur un malentendu, ça pourrait suffire à permettre au stagiaire énachécé le plus vieux dans le plus haut grade de France de renvoyer dans leurs buts les prétentieux d’aux gauches et ailleurs qui auraient des envies de lui contester le rôle de représentant de #HeOhLaGauche au 1er tour de l’élection présidentielle, voire de le propulser au second tour devant les droites normales auto-balkanisées, alors qu’il est loin dans les choux à un an du scrutin.

Ça va (pas) mieux ?

Reno – 28 avril 2016