Le maire de Londres, c’est le gars dont le boulot est de faire ramasser les poubelles à l’heure à London, d’éviter que la RATP du coin n’empêche les touristes de tourister et financiers de bosser, et d’organiser les permanences de pharmacies le dimanche, e basta cosi.
Ce qu’il serait intéressant de lire dans les courriers des (é)lecteurs des journaux parisiens, c’est :
- que le gars a 45 berges, alors que nous, pour la mairie de notre London à nous, on a toujours des hauts fonctionnaires retraités cumulards (idem en province)
- que le gars est socialiste (travailliste canal historique), ce qui est quand-même rigolo dans la capitale de la finance ultra-libre et de l’économie en free-ride
- que le gars est le pur produit de ce qu’il reste de l’ascenseur social qui a marché après WW2, fils d’immigrés de 1ère génération, père chauffeur de bus
Ce qu’on aurait apprécié de lire dans les éditos et articles (plus ou moins) sérieux des médias parigot (plus ou moins) sérieux AVANT l’élection de Sadir Khan, c’est :
- un bilan pas trop farfelu des deux mandats du maire de Londres d’avant, conservateur « à la Trump » moins vieux réac mais encore plus mal peigné et élevé
- une analyse équilibrée et intelligente des tenants et aboutissants de la religion de Khan, pas neutre dans le contexte global actuel et du passé un peu activiste du gars
- un avis circonstancié sur l’impact local et géopolitique possible de la victoire de Sadiq Khan à Londres, y compris eu égard au référendum « Brexit or not Brexit »
Sinon, vae victis, bravo au vainqueur, bon tout aux londoniens, let’s swing and slang, London, et « Rule Britannia ».
Reno – 9 mai 2016