Good Game, Bernie (Sanders, pas Bernadette, quoique …) #SuperTuesday

 

Ich bin ein Ber…nie Maniac.

Je suis (assez) fan de la petite musique que joue Bernie (comme le consternant Obama lors de sa première campagne, certes, mais quand on aime les Beach Boys, Mungo Jerry et l’esprit « Sixties », tant qu’on perd, on tend l’autre joue) et admirateur de la belle ténacité, de la pugnacité exemplaire, et de la sincérité rafraichissante du gars (qui au demeurant est loin de ne raconter que des balivernes pour ballots comme nos gardes roses, éléphants morts-vivants, et autres donneurs de leçons de morale à deux balles et de déconomie plus ou moins mixte qui ne marche jamais d’en France) …

Mais cette fois, c’est (vraisemblablement) fini pour Bernie Sanders, qui n’a remporté qu’une seule primaire (un caucus d’apparatchiks, pas une vraie élection populaire, qui plus est) du SuperTuesday (problablement) décisif, gagnant dans un improbable réduit socialiste de la frontière du Caribouland, mais perdant partout ailleurs, même (surtout) en emblématique Californie.

La messe est dite.

Bravo l’artiste, ce fut une belle lutte.

Il reste néanmoins une petite chance à Bernie, si Ma Dalton (la femme du vieux d’avant aux Amérique, pas celle du vieux d’encore avant en France, quoique …) fait un anévrisme ou autre pépin politique -honni qui « sans QPC, on n’est jamais totalement à l’abri d’un scud » y mépense- plus ou moins préoccupant d’ici au grand jamboree d’investiture des Démocrates, cet été.

Ce n’est pas depuis Paris, où tou(te)s les candidat(e)s, ou presque, comptent sur une balle pas perdue pour tout le monde, un croche-patte plus ou moins fatal pour d’autres, et/ou une chute dans les sondages plus ou moins téléguidée pour les rivaux directs, qu’on peut reprocher à Sanders de « ne rien lâcher » tant qu’il lui reste une petite chance de se retrouver sur un malentendu « sans alternative à gauche », avec une très belle chance d’avoir en finale un adversaire de droite(s) sérieusement clivant (entre Sarkozy qui insupporte la moitié de la droite et serait encore trahi par les Chiraquiens sans être soutenu par les centristes, et Juppé qui sera trahi par les centristes et soutenu du bout des lèvres par les droites de la droite normale, ça ne sent pas l’union sacrée vers un score de champion côté DL), voire incapable de réunir une majorité (le FN peut dépasser les 30%, voire tangenter les 40% s’il parvient à optimiser sur ses deux fronts, le courant protestataire attrape-tout de Marine, et le canal préhistorique de Marion, mais la gauche démago institutionnelle n’est pas menacée d’éviction comme en Autriche, d’autant que Mélenchon capte une partie des électeurs de fronts populaires du moment), comme notre François le plus vieux stagiaire énachécé dans le plus haut grade à l’Elysée.

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Et puis, rien (?) n’empêche Sanders de se présenter en candidat libre, si les apparatchiks du politburo démocrate tiennent vraiment à (risquer de) perdre avec Ma Clinton plutôt qu’avoir une (petite) chance de vaincre Trump et une certaine idée de l’Amérique, avec Bernie.

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Go, Bernie, Go ! (Sinon, l’autre chanson possible, que connaissent ceux qui savent que Woodstock n’est ni le nom d’une chaine de supermarchés, ni un dessin animé, c’est « Bernie be good »).

Reno – 8 juin 2016

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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