Souvent, les titres de bouquins sont prémonitoires : pas besoin de savoir que « Descendez-le à la prochaine » (1953), sera un San Antonio plus élégant que « Vas-y Béru » (1974), ou que « Samba pour SAS » est un des opus les plus réussis des guides de voyage écrits par feu le père du Prince Malko aux yeux dorés.
D’ailleurs, un vrai bon bouquin, le titre suffit (presque) … regardez les guides spirituels genre la Bible, la Princesse de Clèves, ou le Coran (honni qui à « Das Kapital », « Mein Kampf » ou « FKK für die Nullen » y pense), personne ne les a lus, même (surtout ?) les croyants radicaux courant intégristes et autres dignitaires de clubs de vacances du neurone, mais quelle influence sur la (non) pensée et l’édition depuis des lustres !
Si j’avais le temps (et pas une forte préférence pour aller toussoudain me taper un daiquiri avec des amandes grillées salées goût fumé en regardant les nuages nuager et l’herbe herber, ou un Tonic Blue Spritz en pensant à rien, à otchoz, ou à des contraires et plus si affinités), je proposerais à un bon éditeur d’autour du Luco un truc fondamental sur l’impossible histoire de désamour entre la génération qui croyait en avoir fini avec les (faiseurs de) guerres, et celle qui prétend vouloir (juste qu’on lui fiche) la paix, avec un titre genre « Guerre et Paix », en plus long pour vendre le bouquin plus court, et plus cher si possible parce qu’on ne sait jamais jusqu’à quand dureront les droits d’auteurs, entre les belliqueux de la liberté et les pirates du pacifisme (ça, ça ferait un bon titre de eBook).
Le monde n’est pas si mal fait : je n’ai pas le temps d’écrire (ni l’envie de faire gratter par des stagiaires ou des robots délocalisés) tous les bouquins dont le synopsis me passe entre les oreilles ; les éditeurs pas rentiers, ni retraités, préfèrent publier des produits (dans les « produits », compter ce que certains osent appeler des « livres », mais surtout des paquets de ceusses qui se prétendent « écrivains », voire se croient « auteurs » pour les plus illuminés) qui se vendent que des ouvrages qui se lisent ; et les (é)lecteurs n’en ont rien à cirer, ce qui constitue un indice, voire un début de preuve, rassurants (c’est l’indice et le début qui sont rassurants, pas la preuve qui est plutôt décevante, surtout quand on pense avoir quelque chose à dire, et qu’on ne détesterait pas être sinon rémunéré, pour l’avoir écrit … ce qui ne dit pas si « quelque chose » est féminin et devrait être accordé, ou neutre, genre assez rare en France et en français, mais tout le monde n’en à rien à cirer non plus) sur la santé mentale de ceux qui savent (é)lire sans pleurnicher dés qu’une phrase dépasse 140 signes et qu’on est obligé de se concentrer plus que devant la couverture de LUI pour comprendre l’ordre des parenthèses et/ou « l’intention de l’auteur », comme on disait au temps où Lagarde et Michard n’étaient pas une grande chefesse et un ex grand queutard frénétique français du FMI (faut suivre, « michard » signifie « obsédé des miches », pas excité du QI).
Sinon, franchement, avec une bonne préface sans rapport avec le schmilblik mais signée par quelque sbire vu à la TV, ça se vendrait sûrement un bouquin façon/pour science po en deux parties sans conclusion (pour laisser un truc à dire au grand oral) sur le temps de maintenant en France avec une fracture dans ce pays entre :
- les ceusses de tous âges qui sont grosso modo « génération guerre froide », considérant tout en mode « conflit », les autres comme des ennemis, des espions, des traitres potentiels, des alliés provisoires plus ou moins volontaires et/ou fiables, ou tout cocktail plus ou moins dangereux des trois, et pensent que tout est guerre, de civilisation, de religion, économique, psychologique etc …
- les autres ceusses, étant évidemment établi qu’il suffi de traverser une frontière pour passer, repasser, trépasser, surpasser d’un camp à l’autre plus ou moins (in)volontairement, de tous âges pareil, qui sont pour faire pédagogique « génération peace and love », se laissant pousser des poils aux pattes s’ils/elles sont d’avant l’invention du Mac, et des cheveux autour de la bouche s’ils sont nés avec un trackpad -honni par les lobbyistes des générations « Y » et assimilées qui « un poil » y pense- dans la main, et pensent que le monde est bienveillant, que les hippies étaient des prophètes, et qu’agiter ses petites mains en l’air -ceux qui pensent « tendre l’autre joue » ont presque « bon », mais certains correcteurs de copies manquent, sinon d’humour, de bienveillance envers tout ce qui peut faire jonction avec la chrétientude- protège contre les balles et autres contrariétés pouvant nuire aussi gravement à la santé mentale que le militantisme sportif, le supportisme politique, ou les intégrismes en bandes plus ou moins organisées.
Là 4ème de couverture du bouquin pourrait filer une métaphore automobile en constatant que la vie en société en France maintenant (si on est ermite dans le Larzac ou partouzard dans le Lubéron, c’est pas pareil), c’est un peu comme la circulation en ville, en bagnole normale ou à pied, ce qui ne fait plus tellement de différence question vitesse moyenne pour aller d’un point « a » à un point « b » (honni/honnie qui « on préfèrerait tous tomber sur le point « p » et toutes tourner autour du point « G » y mépense) entre les fans sans foi ni respect des lois (honni qui « ni science de l’environnement, ni conscience de l’esprit des loi, et vice-versa » y pense) de SUV pas si surpuissants que ça, daubasses viagra, et autre panzers diesel ou pas, et les terroricyclistes sans feux ni code de la route qui sont bien sympas sur le papier, plus respectueux des petits oiseaux que les conducteurs de gadgets nucléaires, sinon de l’emploi de leurs proches -une bagnole importée ou construite avec essentiellement des pièces importées par des boites évitant les impôts par tous moyens légaux ou pas n’est qu’un peu plus toxique pour l’emploi présent et futur en France qu’un vélo chinois ou une trottinette allemande-, et plus sexy, surtout les nanas en jupes, que le gros chauffeur viril ou le minet ambigu pilote de diesel de base made in Germany dans son fauteuil massant chauffant électrique connecté en cuir (les connaisseurs savant que les client du DASA -honni qui à un nom de Konzern vendant entre autres des bagnoles y pense, c’est « Dépendants Affectifs et Sensuels Anonymes »- demandent à leur concessionnaire germanique mais néanmoins complaisant et inconditionnellement commerçant l’option « Sybian Seat », au cas ou la pêche (au thon) en boite et/ou au(x) (morues des) bois serait infructueuse), mais presque plus kaskouilles que le nerveux névrosé ordinaire du levier de vitesse, l’excité hexagonal normal du champignon, ou tout autre délinquant délirant automobile pas plus exemplaire, mais aussi prévisible qu’un(e) politicien(ne) français(e) de maintenant.
N’empêche, faudrait en twitter à un éditeur de pas trop loin (du café) de l’Ecritoire, de ce titre …
Reno – 11 juin 2016