Le bruit de la machine à café du bistrot, ça commence comme un sèche-cheveux en soins paliatifs forniquant avec une perceuse, ça continue avec un cocktail de sifflements de petite flotte de locomotives à vapeurs fatiguées attaquée(s) par un gang de marteaux piqueurs en furie, et ça orgasme avec un cliquetis de tasses et petites cuillères rappelant irrésistiblement le son des chaînes de boîtes de partouzes sados-masos de quand on avait une libido de tapir torturé.
Heureusement que ça fait le café !
Ceci médit, quand la jolie serveuse verse le café en grain dans l’entonnoir, ça chante joyeusement comme tintent les pièces d’un bandit manchot quand on gagne au casino (il peut arriver qu’on ait alors la sagesse de prendre l’oseille et de se tirer, plutôt que de recommencer à jeter compulsivement ses pièces dans le trou noir et/ou sur le tapis vert, mais, le plus souvent, on rejoue comme un couillon et on perd tout, laborieusement ou sur un élégant mais suicidaire va-tout, de même qu’on va rarement lire son journal sous un parasol à Paris-Plages après le café, même à la saison des parasols en terrasses).
Reno – 19 juillet 2016
PS : Paris-Plages, ça commence mercredi 20 juillet !
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