Interlude : « Genius » is good (but bad coffee comes more often)

Genius est un (bon) film de (très bon) réalisateur de théâtre sur un écrivain (de génie indomptable tendance ingérable, voire insupportable, bref, chiant) et son (excellent) pèresque (c’est comme paternel, mais en plus sérieux, voire littéraire, bref, chiant) éditeur (improbable docteur/dompteur de génie, sabreur de longueurs, censeur de langueurs, bref, chiant), avec des acteurs plus classiquement shakespeariens (voire un peu à côté de leurs pompes, diront certains critiques moitié obligés de dire une vacherie pour exister, moitié pas si loin d’un peu de vrai, même si Nicole et Colin sont très fins, et si le bellâtre tourmenté n’est pas si frelaté) que modernement barbares, ou vice-versa, sans effets 3D (généralement plus bruyants que) brillants, ni musique (de dingues lourdosses, pour dingosses sourdingues, ou vice-versa) en furie, et sans même le bout de fesse (honni qui Q, ou pire, QI, y mépense en se demandant combien de virgules on peut placer dans une demi-ligne, et où les mettre pour offrir un minimum de sens, sinon de bon sens, à une collection de 24 signes hors blancs et ponctuation) en surnombre ou violence en surpoids réglementaire (pas de « s », comme à « picine », ou « Hortence », c’est le bout qui est réglementaire, pas les autres trucs).

Bref, pas la peine d’en faire un paragraphe de toute une page (débuté 4 pages auparavant et ayant toute chance de poursuivre sa glissade de flashback et digressions en de profundis et autres circonvolutions plus indispensables à l’auteur armé de voyelles plus que de Bescherelle les unes, que les autres sont coupables aux yeux de la(r)mes de l’éditeur cruel), j’ai bien aimé « Genius », mais ça ne me dérange pas du tout que d’autres (lapins crétins fan de twittos analphabètes sur Youtube et autres daubasses pour agités du scrotum) trouvent ça cabotin, voire poussiéreux, et préfèrent jouer à (critiquer les joueurs de) Pokemon et/ou s’extasier devant le dernier dessin-animé japonichiant adulé entre Paris-Plages et Avignon-TGV par les pisseurs de e-critiques en bande organisée.

Ceci twitté, c’est (un peu) vrai que l’éditeur taciturne ne devrait pas garder son bonnet gris même à table avec Fitzgerald et pour pêcher l’espadon avec Hemingway, que le coup mélo, voire facile (de l’enlevé) du chapeau à la fin du film, c’est plus … théâtral, que génial, mais chapeau bas pour Caliban.

Reno – 12 (ou juste 11 ?) août 2016

Coffee 5

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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