
« Post tenebras, lux » se traduit, en parisien contemporain, par : « Tout ira mieux après un bon petit e-café, surtout s’il est offert »
Le « mot de l’année » 2016 était, selon les éminemment respectables, voire sacrément infaillibles, sages du dictionnaire d’Oxford : « post-vérité ».
En très schématique, cette post-vérité serait une manière de vérité déformée par le matraquage de médias, influenceurs et/ou lobbies, tordue par les intérêts politiciens, communautaristes et/ou affairistes, floutée par l’idéologie, les effets de mode et/ou la bêtise ordinaire …
Bref, rien de très nouveau, un genre de vérité virtuelle (augmenté, rétrécie, bidouillée, ou juste bidon parce que c’est fatigant de réfléchir, et épuisant de vérifier au-delà d’un vague surf sur wikipedia) sans lunettes 3D, de propagande orchestrée juste encore un peu pirement (ouais, çàa sera dans le dico de 2025, alors pas la peine de gnagnater que c’est pas dans le Larousse pour les nuls de 2016) qu’avant l’internet, de brouet moitié avant-(dé)goût de démagogie pré-vômie, moitié arrière-(é)goût mal digéré d’overdose de communication électorale et autres intox plus ou moins bien intentionnées, moitié connerie en barre pour QI de fan de footballeurs, supporter de politicien(ne)s, et/ou zélote de tel ou tel intégrisme maniaco-régressif.
Libé propose un « need to know », en mode sortie de fond de tiroir d’un bout de marronnier pendant les RTT à consommer avant le 31 décembre du pigiste en chef et le congé-maladie pour gasto du stagiaire de permanence pendant la trêve des confiseurs, un bout d’article en 4 petits paragraphes pas trop longs de phrases pas trop usantes pour le neurone : http://www.liberation.fr/planete/2016/12/28/post-verite-les-gens-vont-devoir-commencer-a-traiter-les-contenus-numeriques-avec-plus-de-scepticism_1537867
La Tribune convoque un universitaire grenoblois en manque de neige pendant les vacances scolaires, pour un topo plutôt pas mal troussé, pas trop politisé, pas insupportablement limité au vocabulaire et à la capacité de compréhension du consommateur de nouvelles lobotomisé : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/fake-news-vs-fact-checking-la-post-verite-ou-la-raison-du-plus-fou-627538.html
Le Monde rappelle à ses (é)lecteurs les racines écolos du néologisme que l’on pourrait définir comme « une forme de mensonge », hélas, trois fois hélas, en un article « protégé » (lire « payant ») http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/12/26/aux-racines-vertes-de-la-post-verite_5053914_3232.html
Mais quel sera donc le « mot de 2017 » ?
Sera-ce : « post-démocratie » ? (Variante : « post-unecertaineidéedelacivilisation »)
Ou bien : « post-paix » ? (Alternative : « post-laguerrefroidepardautresmoyens »
Ou alors : « post-prospérité » ? (Sinon : « post-transfertdugrisbiàdautrespiresquenospires »)
Ou encore, et cela serait tellement préférable pour nous tous : « post-touçatoussakivapa » ?
Reno – 31 décembre 2016
PS : pour un (e fait, autant que ça vous fera plaisir, parmi les bien plus de 2000) e-café offert après lequel tout n’ira pas obligatoirement mieux, mais au moins s vous aurez eu un e-café gratuit, cliquer sur : https://cestalire.wordpress.com/2014/01/21/un-e-cafe-suspendu-au-hasard/
Essaie de faire plus digeste l’année prochaine!
Plutôt crever que faire du pré-digéré !