Bon, Fillon est sorti vivant, sinon très fringant, de la conférence de presse de tous les dangers sur le #PenelopeGate.
C’est pas que quiconque avec un neurone pas trop intoxiqué soit très convaincu que la République a besoin de 550+ députés pompant chacun 10 000 balles par mois rien pour que des proches répondent à des demandes de passe-droits de citoyens exemplaires, plus un paquet de sénateurs encore plus luxueusement inutiles, des wagons de planqués en fromages et placards dorés publics, parapublics et/ou pas tibulaires mais presque, voire platinés, et des supertankers de mauvaise graisse territoriale, européenne ou internationale, ni que personne d’à peu près normal admette que les hussards de la République faisant la guerre economique à poil ont tous besoin d’une gentilhommière pour leurs week-ends, d’une Porsche Cayenne pour transporter leurs poules entre les restaurants de luxe et les boutiques pour parvenus, et d’un budget de nabab pour se débarrasser de leurs gosses dans des écoles privées pour gamins de vedettes de ciné et autres happy few (en fait, le truc foire quand y’a trop many, trop de money, et des masses de pappys/mammys retraités de luxe de 7 à 107 ans) jusqu’à l’âge des concours de fonctionnaires, moins encore que plus que quelques telespectélecteurs fans de pub pour du foot truqué ou autres téléréalités croient ce que leur racontent et/ou promettent les politiciens qu’ils méritent, mais bon, Fillon a fait le job, il n’est pas sorti de la route, et est en principe « en marche », comme l’on dit maintenant, vers un duel, soit face au gaminposteur qui a monté sa startup après ses stages éna chez Rotschild et Hollande, soit contre la patronne de la PME familiale qui ronchonne (celui qui mélenrochonne, c’est le même surf, mais de l’autre côté de la vague) depuis trois décennies à l’initiative du PS qui instrumentalise le FN.
Le candidat de la droite un peu moisie mais pas extrême et des centres plus ou moins mous, surtout du bulbe et du genou, peut se détendre un peu du zygomatique, sinon franchement sourire, maintenant qu’il a franchi la première planche savonneuse sans être éliminé.
Jusqu’à la prochaine rafale, dont la seule chose sûre est qu’elle sera, comme la première, tirée dans le dos par ses adversaires plus ou moins déterminés, ses soutiens foireux, ses faux amis et tous ceux à qui cela pourra profiter sous les applaudissements du public, en bande plus ou moins organisée.
The show must go on, qu’on trouve le spectacle décent, ou pas, comique, ou pas, intéressant, ou pas.
Reno – 7 février 2017