Un emploi fictif, on sait ce que c’est, c’est quand quelqu’un touche de l’argent, en général sans effort ni mérite, voire sans même obligation de présence, de la part d’un employeur ne recevant aucun travail, ni service, ni rien pouvant lui être utile en échange. Ce n’est pas nouveau.
Les exemples les plus classiques sont ceux la MNEF, mutuelle étudiante proche du PS d’avant, de la mairie de Paris du temps du RPR d’avant, des grosses boites, machins parapublics, et autres placards dorés de la République terrains d’atterrissage pour parachutés dorés, et, plus récemment, de proches de parlementaires français(es) et européen(ne)s plus ou moins vus à la télé.
Mais quid de tous ces politiciens et politiciennes professionnel(le)s, qui semblent n’avoir comme occupation que de réciter du blabla écrit ou copié-collé par des stagiaires d’agences de com’, de se montrer derrière des cadors pour être sur des photos, et de bidouiller en coulisses ?
Mais quid des paquets de commentateurs, experts et autres people vendant (cher) leur avis sur tel ou tel fait divers politique, sportif, peoplitique, ou dramatique d’ici ou là plus ou moins près de chez vous susceptible d’attirer des téléspectateurs-électeurs autour des tunnels de pub ?
Quid de tout le gras qui flotte autour de la politique, ces lobbyistes dont le job consiste à passer 3 coups de fils à des copains comme un vulgaire bankster d’affaires pas très claires et autres visiteurs du soir des palais de la République et passagers de Falcon de puissants en CDD, ces communicants vendeurs de salades, sornettes pour enfants et twits à deux balles pour ados attardés, ces organisateurs de meetings de retraités, dealers de sondages à responsabilité plus que limitée, trafiquants de groupes Facebook, commerçant en séminaires fumeux et formations bidons, et autres marchands de plus ou moins mauvaises influences …
Fictif, ça résonne comme factice, comme fautif, quand même …
Ceci twitté, quand la réalité est trop moche, s’exiler dans le fictif est tentant …
RF – 7 mars 2017
Champion des mondains de France …
Renaud Favier : Café du matin à Paris 