Conseil aux djeuns que ça tente : « Oublie que t’as aucune chance … fonce … sur un malentendu, ça peut marcher ».
Sinon, faut pas négliger que bosser en cab de ministre, c’est pas comme se taper une crème au suc’ en vacances, c’est perdre la maitrise de son agenda, et sa liberté de tchatcher, voire de penser, et risquer de se trouver le bec dans l’eau en cas de limogeage du ministre si on n’est pas fonctionnaire et/ou assez prudent, voire précautionneux. Sinon, c’est excitant, ça peut être intéressant, et il arrive (assez souvent, et massivement, pour que les naïfs se laissent berner, comme au loto ou quand on met du fric dans une startup pas seulement pour défiscaliser ou pour aider des proches) que ça soit un sacré booster pour la carrière, surtout si on ne peut pas tout miser sur son rang de sortie, comme la plupart des nanarques, X, et autres lauréats de concours de fonctionnaires normaux (si on est sorti correctement, autant se servir du réseau pour se tirer directement dans un placard doré de la pub, la banque, ou la politique, sans passer par la case boulot).
Ceci dit, c’est un heureux hasard, que le barnum électoral tombe pilpoil à la saison des tapis rouges, fêtes mondaines, selfies plus ou moins réussies et palmes plus ou moins glorieuses à Cannes, ça donne un truc à penser si on n’est pas volontaire pour faire du cab’, et à blablater à la télé après les nominations des ministres, parce que la tambouille pour les attributions (genre si t’es ministre des armées, sans compétence sur les opérations militaires à l’étranger, la tchatche avec les autres membres du Conseil de Sécurité, et le business des ventes d’armes, ç’est pas comme si t’es vraiment ministre de la Défense, et le truc le plus tortueux, c’est à Bercy, où le Maire va devoir ferrailler, à commencer par la guerre picrocholine avec le Quai pour le commerce extérieur et autres petits plaisirs minuscules de la diplomatie économique) et les embrouilles pour les nominations, faut vraiment être bien payé pour en tchatcher, très pervers pour en twitter, ou directement concerné par vocation ou procuration, pour ne pas regarder ailleurs pendant que ça bouillonne dans l’autocuiseur.
N’empêche, de même que c’est à son PQ qu’on reconnait une maison bien tenue, à ses chiottes qu’on mesure la vraie classe d’un resto bling, le QI d’un club-house pour golfeur chicosses, ou les qualités morales d’un bordel pour people, et à son Q qu’on jauge une … caisse, what did you expect ? …c’est à son cabinet qu’on reconnait qu’un ministre est plus ou moins potiche (si le DirCab est imposé par l’Elysée, son adjoint par Matignon, ou vice)-versa, que le/la communicant(e) est l’amant ou la maitresse du/de la ministre, que les 3 gusses qui savent lire et écrire sont des sous-marins des administrations sous la tutelle du/de la ministre qui ne peut même pas choisir ses secrétaires parce que le syndicat verrouille, c’est pas pareil que quand le/la ministre peut se constituer une petite équipe loyale, compétente, motivée, voire les trois à la fois, mais ça c’est exceptionnel), et à la course vers y-celui (le cabinet, pas le ministre, quoique) qu’on l’attractivité du/de la ministre par définition provisoire mais pas obligatoirement insignifiant (c’est pas du tout la même si y’a que du militant hystérique pour faire passer des CV via des potes, ou si la crème de la crème des hauts fonctionnaires pas trop mal classés aux concours de sortie s’entre-crêpe la calvitie naissante pour s’accélérer la carrière, et c’est pas non plus pareil quand on est ministre, de pouvoir compter sur une petite machine de guerre efficace, genre le cab’ de DSK quand il passait son temps à baisouiller et préparer son discours de président élu, ou de devoir jouer les folcoche d’un jardin d’enfants gâtés même pas fichus de copier-coller des trucs potables à blablater dans Paris-Match, des écrans de fumée rigolos mais bien opaques à faire avalera au Canard, ou de trouver des vacheries toxiques sur les rivaux à faire fuiter chez Mediapart, style … non, faut pas cafter, ça serait pas élégant, mais les ceusses qui ont zoné dans ce genre de cabinets se reconnaitront).
Sinon, pour les ceusses que la politique et le cinéma indiffèrent, y’a le tennis à la télé (faut profiter des invitations à Roland Garros cette année, même sans Federer, parce que la bronzette à l’oeil chez Roland avec champagne à volonté et Panama souvenir siglé, ça va devenir plus compliqué, si les règles sur la déontologie se tendent un brin pour les hussards de l’intérêt général), et faut pas rater le mondial de Paris (c’est pas comme ça qu’on dit, maintenant, comme pour les concours de beauté de bagnoles porte de Versailles, de bouquins de salon en français, ou de couturiers parisiens pour people ?), maintenant que Wimbledon ne passe plus sur les chaines pour tous, et qu’on ne supporte plus le décalage horaire comme quand on matait les jambes et plus si affinités de tel ou telle Shapochnikowa ou VictorPécho à New-York ou en Australie entre un mojito de before et un Cuba Libre d’after.
Bon, c’est pas tout, çà, le temps tourne, on n’est plus au temps de la promo canapé Voltaire à tous les étages, faut cultiver son jardin …
Reno – Mai 2017 – J+1 du gouvernement le plus groovy d’Europe, voire du monde