Claude Rich fut un promeneur atypique, s’amusant sur un chemin personnel au théâtre et au cinéma, entre les voies rapides pour gens gloutons des stars franco-planétaires à la Delon, Belmondo ou Depardieu, attachantes mais agaçantes à force de succès intergalactiques, d’admiration transgénérationnelle fleurant l’Eau Sauvage et le dollar-roi, et de pâmoison féminine (pas exclusivement) inconditionnelle, voire indécente, et les sentiers plus buissonniers vedettes un brin dilettantes, voire nonchalantes, du cinéma français du grand siècle du cinéma français, « à la » Noiret, Rochefort ou Marielle, apparemment insensibles aux critiques des groupies de films grand public, aux admirations de chefs d’oeuvre soporifiques pour abonnés aux mondanités culturelles TGV, de festivals « CCC » (caviar, champagne, coke) pour snobs er snobettes, et aux fanatismes parisiens pour les navets d’art et décès subventionnés.
Claude Rich était un magnifique conteur de madeleines …
Un gastronome délicat : l’asperge en petits pois selon Talleyrand, racontée par Claude Rich, ça n’est pas une recette de (grande) cuisine, ni même un petit moment d’Histoire (grande), c’est une œuvre d’art.
Alors, tout un Souper avec Claude, ça se déguste en mode « carpe diem ».
Bonne promenade.

Crédit : Première
RF – 21 juillet 2017