Avant, tout le monde voulait tout « uberiser ».
Vraiment tout, la politique, le Q, et même des trucs (plus ou moins) normaux genre la bouffe livrée à domicile et les transports sans chauffeur (avoir un chauffeur perso, même éphémère, on sent bien que c’est économiquement pas soutenable, et on est toujours menacé d’une grève avec les transports en commun pas automatiques), coûte que coûte.

Volvo, propriété chinoise spécialisée dans la bagnole trop grosse de luxe, fournira à Uber, pirate du Tech optimisant fiscalement et disruptant les économies locales, 24 000 véhicules sans pilote assemblés en Suède ou Dieu sait où, ne générant même plus de petits jobs locaux de chauffeurs
Ensuite, on a senti le vent d’un petit bug quand on a commencé à ne plus faire semblant tout le temps de ne pas voir que si tout était uberisé, ça poserait des problèmes, pas seulement parce que plus personne ne gagnerait assez de fric pour payer les trucs, même au tarif réduit uberisé.

Uber dérègle même le climat … Crédit : Deligne / Urtikan
Et puis il y a eu ce mauvais buzz sur l’avenir de la boite et le limogeage du boss, sans qu’on comprenne bien si c’était surtout parce que le business-modèle est toupourri, parce que l’exemplarité sociétale du binz est encore plus pire que celui des autres truands fiscaux délocalisateurs du GlobalTech, parce que c’est la mode de balancer les patrons de boites pour acheter des actions moins cher, parce que la concurrence mord les mollets, ou un peu de tout ça à la fois.

Même Uber se fait sauvagement uberiser … Crédit : Soulcié
Enfin, même les médias du Tech (non, on n’écrit pas ça « médiathèque ») les plus godillogeeks, et vice-versa, se demandent s’il n’y aurait pas un truc foireux dans le potage, comme pour les monnaies virtuelles (mais pièges à c… bien réels), les blockchain à Ponzi en mode déconomie circulaire qui ne colle jamais, le revenu universel à volonté pendant que les robots et autres intelligences artificielles seraient assez couillons pour bosser gratis pour les glandeurs de bord de piscine de Marrakech ou Bali, et autres bidochonneries de/pour e-beaufs fans des délires et délirants de la Silicon Valley …
Vivement qu’Uber s’auto-disrupte parce qu’on n’est jamais si bien uberisé que par soi-même …

Crédit : Rodho
Uber (encore) über alles ?
Reno – 23 novembre 2017