La con…sécration du meilleur du cinéma français de l’année passée est probable : l’autre film nominé pour 13 César ne pourra (vraisemblablement) pas grand chose face au gagnant d’avance, David militant à petit budget mais gros coeur dans l’air du temps face au spectaculaire Goliath au portefeuille d’écran géant.
Pas que le film de Dupontel joliment, voire brillamment, adapté d’un prix Goncourt ne soit pas un objet cinématographique plus ambitieux, sinon plus audacieux, que le documentaire d’un inconnu, joué par des inconnus, sur l’émergence d’Act-Up dans les années 80.
Pas que les premières batailles, les premiers morts, les premiers combattants de la guerre contre le SIDA à Paris soient plus, ni moins, bouleversants que les suites de la première guerre du monde d’hier contre lui-même, le combat à mort d’une génération contre elle-même et les enfants de ses patries en Europe.
Pas que l’acteur argentin, trait d’union entre les deux films, soit plus, ni moins, convaincant, émouvant, épatant, dans l’un que dans l’autre.
Mais 120 battements, « BPM » en globish, est frais, parle au coeur des djeuns de maintenant autant qu’aux vieux devenus quinquagénaires le temps d’un (long) battement de coeur, et le cinécosme d’hier et aujourd’hui l’adore autant que son public, épicétou.
Bonne soirée des César.
RF – 2 mars 2018