Ce lundi matin, à Paris, pendant qu’il pleut aussi sur le Festival de Cannes, huit minibus de CRS occupent la rue, de l’angle Cujas au coin de la place de la Sorbonne, et des policiers sérieusement armés font le pied de grue sous la pluie devant chaque entrée d’hôtel, tandis qu’une petite sono et quelques people au pied de la statue d’Auguste Comte semblent annoncer un blabla revendicatif face caméras des chaines dites d’info, à moins qu’il ne s’agisse d’un tournage de film, comme pourrait l’indiquer la présence de quelques gugusses déguisés en 68ards à l’entrée de l’université (le grand maigrichon à cheveux filasses jusqu’à la raie des fesses et bandana trouvé en vide-grenier a un air de famille avec le Renaud d’il y a 40 berges, et le nain de jardin barbu bedonnant a le physique pour arracher des pavés en chantant l’Internationale, ça doit être des intermittents du spectacle bien que le syndicat des acteurs n’autorise pas les tournages en dehors des heures d’ouverture de Pôle-Emploi) et de deux gros camions de régie branchés sur un générateur électrique devant le cinéma du Panthéon de Catherine Deneuve (au demeurant une chouette salle, où passent souvent des films plus regardables que la moyenne des daubasses mainstream et autres trucs pour ados de tous âges mais pas bien finis du circuit commercial).
L’époque est au replay …
Il va falloir tourner la page, marre des chauves à lunettes plus ou moins comiques ayant (ou pas) joué sur les barricades nous repassant sans fin leur vieux show à la radio pour vieux avec speakrine pas vue à la télé, même si Girardot (le fils, pas Annie) était chouette dans ses films d’il y a des décennies …
Déjà que toutes les premières fois ne se valent pas …
Vivement la fin (des blablas dans tous les médias sur le replay, ou pas, de la société du spectacle) de Mai 68.
RF – Paris, Quartier Latin, autour du 15 mai 2018.
Toutes les révolutions parisiennes ne se valent pas, ni d’ailleurs tous les acteurs de cinéma souriant en parlant face caméra …
mai 68…..que reste il se demandent beaucoup d’entre nous…et bien un vague souvenir que relatent ceux qui ne l’ont pas connu…
C’est curieux moi qui ai lancé le pavé, qui ai passé une nuit dans un commissariat, je ne me souviens pas ou plutôt pas envie, le passé c’est l’histoire alors laissons l’histoire en paix