On a déjà vu le film …
L’élection d’un improbable politicien de seconde division d’abord sorti gagnant de la primaire formelle ou implicite d’un marais « conservateur » balkanisé sans « champion » un tant soit peut incontestable, puis victorieux d’un duel face au candidat « progressiste » plus ou moins rassembleur d’une opposition divisée clopin-clopant sur des béquilles d’idéologies auto-destructrices, des peurs reptiliennes, et des ambitions personnelles, le scénario état cousu de gros fil blanc …
C’est le remake du film d’il y a 30 ans : Lula (déjà, mais il n’était alors qu’un obscur syndicaliste ouvrier, pas un vieux leader maxi-mots par procuration) avait perdu face à un jeune bellâtre inconnu dénommé Color de Mello, que la bien-pensance brésilienne et parisienne de l’époque traitait déjà d’apprenti faciste à manches retroussées avec autant d’assurance braillarde que de mauvaise foi criante, qui était déjà soutenu par les puissances de l’argent et des médias (à l’époque, la principale chaine de télé nationale, Globo, on appliquait encore la méthode « Kennedy » dans les Amériques, les hippies californiens n’avaient pas encore inventé, puis diabolisé, internet, les « réseaux sociaux », NationBuilder et Cambridge Analytica), et qui fut forcé de démissionner e milieu de mandat, pour éviter d’être destitué sous accusations de corruption de bas étage (ça rappelle toujours les USA des années 70, moitié Kennedy, moitié Nixon, voyouterie de garçon de bain en supplément), puis a été élu en 2006 et constamment réélu depuis sénateur de son fief, un coin de Nordeste sans électricité … l’histoire ne retiendra guère qu’il a tenté de se présenter à l’élection présidentielle de 2018, mais renoncé face à des intentions de vote désastreuses.
Faut ouvrir les yeux, les djeuns …
« Le Brésil n’est pas un pays sérieux » …
RF – 29 octobre 2018
PS : on l’a déjà (pré)dit, tout ça, quel dommage que personne n’écoute jamais AVANT …
https://renaudfavier.com/2016/03/04/rio-what-else-avec-le-cafe/