Notre Président de la République répond « urgence climatique » et création d’un « machin » parisien aux gilets jaunes qui crient « catastrophe économique » des carrefours de la Réunion aux chemins provinciaux en passant par les Champs-Elysées … honni qui « ça sent le parapluie parisien contre une tempête dans le verre d’eau français, plus que la lutte planétaire pour l’environnement » y mépense … dont acte, de toute façon personne n’a d’idée crédible pour remettre vite et bien en ordre de marche une économie qui a « tout pour réussir » mais est cancéreuse de trop de métastases publiques (en bon français « d’absolutisme inefficace », pas besoin d’inventer des mots nouveaux pour une maladie diagnostiquée depuis des lustres), trop de mauvaise graisse toxique, et trop de chacun pour soi sous faux nez égalitariste, tandis que le reste du monde court devant (ou est mort derrière). Il le fait, comme toujours lorsqu’il lit bien d’émotionnants hommages à de chers disparus, avec talent.
Voire avec un panache que le monde entier nous envie plus que le style de jeu de notre équipe de foot devenue championne du monde pour avoir affronté l’ombre de l’Argentine sans quitter sa moitié de terrain, renvoyé l’ombrageuse Belgique jouer au babyfoot, et défait la redoutée, sinon redoutable, Croatie, sous la pluie.
Sur un malentendu, ça pourrait marcher (pas pour sauver le climat, pour au moins finir le quinquennat si les extrêmes d’aux gauches et droites ne débordent pas l’extrême centre), même si on n’a pas trop l’impression d’un élan en masse de la StartUp Nation pour le climat, sinon contre les particules fines, en cette fin d’automne parisien, plutôt d’une sorte de hiatus éternel entre les gens souriant en bras de chemise dans des bureaux trop chauffés et ceux qui sont dehors où dans les embarras plus ou moins volontaires …
Des fois, on aimerait émigrer en Australie (mais faut pas rêver, personne là-bas n’a la moindre envie d’accueillir des migrants en général, des européens dépressifs jetant leurs mégots par les fenêtres et défendant l’environnement en baffrant du Nutella au guidon de leur trottinette nucléaire en particulier).
Bref, pas sûr que le climacisme soit l’alpha et l’oméga de la remise en marche triomphale du macronisme, mais what else ?
RF – 30 novembre 2018.
PS : perso, j’ignore si le péril climatique me menace gravement, hypothèque irrémédiablement l’avenir de l’humanité, et va obliger à transformer les chais à champagne en entrepôts Amazon, mais il me semble que l’arbre du dérèglement climatique cache des forêts des causes environnementales dont tout le monde se fiche autant, mais pour lesquelles il serait bien plus facile, sinon efface, de lutter, plutôt que de crier « le climat, le climat, le climat » en sautant comme un cabri d’un avion à une limousine avec chauffeur, motards, et communicant(e) sur le siège passager.