Tourisme et lux(ur)e sont les mamelles de la France …

Pas le temps, ni la motivation, de faire un rapport en trois parties, trois sous-parties, et une conclusion en mode « pt’et ben qu’oui, pt’et ben qu’non, c’est compliqué » pour tel ou tel ministre provisoire dont les conseillers n’ont pas le temps, ni la motivation, d’ouvrir les placards pour faire faire par un quarteron de stagiaires un résumé des derniers rapports achetés à des personnalités qualifiées (lire des copains ayant du temps et pas hostiles à toucher de quoi s’acheter un cabriolet pour Ré) ou des cabinets de consultants (généralement anglo-saxons ou allemands), mais, franchement, vous trouvez ça très rassurant, que notre pain quotidien (lire les abonnements internet, l’électricité et un toit sur la tête) dépende de plus en plus du tourisme, c’est à dire d’étrangers rêvant de voir un DRH d’Air France torse nu ou des provinciales en gilets jaunes en logeant chez vous via rbnb ou chez eux dans des hôtels rachetés par des investisseurs étrangers ou des gîtes tenus par des retraités britanniques, et du luxe, c’est à dire d’actionnaires exilés vendant pour un pognon de dingue des trucs pas indispensables en surfant sur une image de la France moitié Épinal, moitié gai Paris ?

Ceci dit, le tourisme et le luxe, au moins c’est du business sérieux avec de vraies boites, de vrais actionnaires, et de vrais clients, pas comme les secteurs où les boites sont des club Mickey avec babyfoot ou des administrateurs de monopoles, où les actionnaires sont des machins parapublics paniers percés ou des indivisions familiales aux poches vides, et où les clients pas subventionnés à crédit gratuit zonent chez Amazon entre une visite au salon de l’immobilier au Maroc (maintenant qu’il y a le TGV et une usine Dacia, ce serait ballot de payer le prix et les impôts de la Baule ou Saint Tropez pour une maison de vacances et/ou retraite), et les courses pour les gueuletons des réveillons dans les commerces pas racaillisés ni en rupture de stock.

Jusqu’ici tout pourrait aller encore plus mal.

RF – 13 décembre 2018

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
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