Ben oui, pas besoin d’avoir fait l’X pour avoir appris assez à lire à l’école pour constater en tapant « Venezuela » dans tel ou tel Google, que le Venezuela est le pays du Salto Angel, pas seulement du désastre (d)économique qui restera dans les livres d’histoires comme encore plus inspirant que Cuba pour les uns, encore plus consternant que l’Argentine des années 50, la Rhodésie devenue Zimbabwe quand c’était à la mode de changer de nom, pas seulement de clique au pouvoir, et … non, ça serait du sous-Houellebecq d’écrire non seulement trop long, sans assez de ponctuation, et noir comme un cul de tasse de mauvais café à un comptoir déprimant en attendant l’ouverture de la pharmacie pour se faire offrir son antidépresseur coupe-zizi par Mamma Sécu, mais d’écrire « France » alors que le pire n’est pas encore certain et que jusqu’ici tout va un peu moins mal en France, et depuis moins longtemps qu’en Grèce naufragée depuis deux mille ans, en Espagne dont les Trente Glorieuses n’auront duré qu’une décade prodigieusement biberonnée par l’Europe qui ne savait alors pas quoi faire de son fric et les entreprises de pays voisins pressées de disperser leurs capacités industrielles sans mettre tous leurs œufs dans le panier chinois, ou en Italie, déjà soumise (trouver un autre mot, ça aussi c’est houellebequiste) cons…entants à la cohabitation des cons…ternants moitié tarés nostalgiques des chemises noires, moitiés ratés regrettant tel ou tel chiffon rouge, sinon les années de plomb, moitié préparant la yougoslavisation du pays entre un bout pour les moins fichus accrochés aux pays européens sérieux, un morceau abandonné aux intégristes de tous poils, et quelques poussières pour touristes protégées par des murs et des carabinieri en vieilles Alfa et uniformes d’opérette comme les dictatures, démocraties, patriarcats et autres plaisanteries latines (le niveau monte un peu, reconnaissez, là y’a comme un écho de Kundera qui regarderait l’Amérique Latine sombrer comme un printemps de Prague de base en buvant un café avec Garcia Marquez qui lui répondrait que la Tchécoslovaquie mollement balkanisée n’a échappé que par paresse aux pires effets du socialisme au bras du populisme).
Je me demande s’il reste des Indiens, en Amazonie vénézuélienne (là, on tangente les Tristes Tropiques du vieux Claude, la bise de mon comptoir de la place de la Sorbonne à Madame Kuster, et peu importe que ça soit un peu abscons).
RF – 24 janvier 2019
PS : j’ai hésiter à angler ce bout de billet « Du Salto Angel à la Salsa du Démon, un petit pas pour le social-nullisme, un grand bond en arrière pour le Venezuela en particulier et pour orbi en général », pour faire un peu moins « lecteur du Monde avant le boulot », plus « esprit Libé du casual vendredi », mais il eût fallu changer les références littéraires en général, et de bouquin de Houellebecq en particulier …