Nombre de nouveaux noms de produits, de services, et de boites, ne riment à rien, sont prétentieux, faux-nez, attrape-nigauds, ou les trois, avec en plus une assez pathétique soumission au(x) goût(s) du jour.
Il y a ceux qui, pour faire « moderne », global, et/ou « djeun », sont achetés à des agences de pub faisant faire le job par des stagiaires twittos au bras de robots abonnés à snapchat, ou vice-versa.
Il y a ceux qui, pour donner une image de qualité, de sérieux, et/ou de naturel, sont protégés à grands frais par des armées d’avocats et ripolinés aussi régulièrement que les portes de la Cité Interdite.
Libra, c’est autre chose.
Ça résonne un peu empire romain, un brin empire britannique, avec un quelque chose de résolument contemporain.
Ça fait penser à la liberté. Ça fait rêver à des îles méditerranéennes, et des déesses antiques, les yeux ouverts vers le futur.
Bref, le nom n’est pas mal.
Reste à voir ce qu’il y a(ura) derrière.
Si j’étais la City et/ou le Royaume-Uni, je m’associerais avec Facebook (et sa centaine de partenaires, dont déjà Visa et Mastercard, Uber et Booking), et vice-versa, sur ce coup, pour connecter la Livre et la Libra (dont la base opérationnelle semble devoir être à Genève), avec ou sans bla-bla de ministres au G7 finances …
La nouvelle crypto-monnaie chassera-t’elle les vieilles ?
RF – 19 juin 2019