The Big Short n’est pas un nouveau code vestimentaire pour gamins blasés des pantalons sacs à patates à exhiber la raie des fesses, mais un film assez convaincant, voire accablant sur la dernière (jusqu’ici) grande marée basse boursière qui a mis pas mal de gens sur le sable.
Le boursicoteur amateur le plus inexpérimenté sait, comme l’étudiant en école de commerce en 1ère année de club d’investissement, et le lecteur des « western financiers » de vacances de feu Sulitzer, qu’on peut gagner (ou perdre) un pognon dingue en ne se contentant pas d’investir ses économies en actions de père de famille montant placidement en crachant du dividende permettant de payer les frais et les impôts, mais en jouant, comme les professionnels profitant autant de la cupidité de leurs confrères que de la naïveté des pigeons amateurs, et vice-versa, sur les écarts, voire à la baisse, via des options et autres warrants pour les besogneux, sur plein d’autres supports que les actions.
Bref, jouer à la baisse peut s’avérer formidablement rentable quand on sent bien venir les coups de grisou et autres forts mouvements de yo-yo sur tel ou tel marché, mais quand la mer descend, on voit au milieu des coques échouées qui se baignait à poil avec une bouée crevée …
Je dis pas que ceux qui ont bu la tasse parce qu’ils avaient piscine pendant le (petit) rebond boursier du vendredi 16 août vont se noyer, je dis que c’est l’occasion ou jamais de sourire en se rappellant la joyeuse formule du temps de la vraie corbeille : à poil les shorts !
Bon week-end.
RF – 17 août 2019
Bonus (à déguster très vite car le youtubeur qui a mis en ligne en vf, en détournant le titre, et en changeant légèrement la vitesse sans toutefois trop déformer les voix, ne trompera pas très longtemps les robots chargés de nettoyer les pirateries)