Ni le (dé)confinement, ni les masques (ou pas), n’empêch(ai)ent de spéculer (ça veut dire « investir », mais pour tenter de gagner de quoi payer le boulanger, ou le loyer, pas pour mettre du beurre dans les éventuels rutabagas si on arrive à l’âge de la retraite sans s’être fait enfermer, pour commencer rapidement la fin, dans un EHPAD réputé pour ses virus par des héritiers plus cupides que la norme) en bourse sur internet, et c’est plus adulte, sinon plus racontables dans les futurs dîners en ville et autres réjouissances amicales ou incontournableries familiales, que d’agiter frénétiquement ses petits doigts sur un joystick pour bousiller massivement des ennemis virtuels, de tripatouiller compulsivement sa zapette comme les hystériques irresponsables tâtent les fruits et légumes dans les rayons de supermarchés (dé)confinés, ou d’échauffer son petit neurone en gloussant sur canapé devant un pizza encore plus molle que tiède, une boisson globale encore plus sucrée que chimique, et des millionaire en short se disputant un ballon encore plus vide que leur entroreilles.

Bon, la bourse de Paris n’est plus l’alpha et l’oméga pour faire ses courses dans les beaux restes de l’économie française, puisqu’on peut (tenter de) racheter (l’ex Régie, décidément très agitée pour une vieille gloire des début de l’automobile mondiale et du temps de la Formule 1 côté coeur, pas seulement portefeuille) Renault en gré à gré en quelques heures de négos discrètes (comme les actionnaires de Fiat auraient pu réussir à le faire), et que si l’on veut ramasser 50% ou plus du capital des grosses capitalisations (ex) française et autres fleurons de l’ancienne ou la nouvelle (d)économie française, c’est aux fonds globaux à portefeuilles épais et autres investisseurs n’usant pas leurs poches arrières sur les bancs publics de (l’enfer fiscal de) Paris, qu’il faut faire ses propositions, pas à la veuve de Carpentras vendant ses bijoux boursiers pour payer son électricité, au dentiste lyonnais bradant ses actions Biomerieux (qui ont doublé depuis 1 ans, et pris 50%+ depuis début mars, bizarre autant qu’étrange(r), nicht ?) en espérant être déclaré irresponsable et incoupable de l’histoire du P4 de Wuhan, moins encore au petit porteur parisien occupant son confinement à grattouiller quelques centaines d’euros sur le yo-yo d’Airbus.
N’empêche, si on a 100 … milliards dans la main, on peut pêcher du gros sur le marché parisien :
Air France : 2 milliards de capitalisation (4 balles, -50% sur un an, plat depuis mi-mars / CovidParis)
Renault : 5 milliards (18 balles ce matin, -70%, se traine dans les bas-fonds)
SG : 12 milliards (14 balles ce matin, -50%, volatil mais façon vieille autruche sans ailes)
EDF : 22 milliards (12 balles ce matin, -40%, tant que le nucléaire ira bien, tout n’ira pas plus mal)
Engie : 23 milliards (9 balles, -30%, belle endormie au repos ou boudin dépressif sous sédatif ?)
Orange : 30 milliards (11 balles ce matin, -20%, glisse depuis une éternité mais profit récurrent)
BNP : 35 milliards (28 balles ce matin, -40%, autruche idem SG mais un peu plus léger)
Bref, avec 100 milliards, la seule question si on veut revenir du marché avec un (très) gros cabas de fruits et légumes variés (honni qui « avariés » y mé-ricane), c’est : » Je prends EDF ou Engie ? ».
Sinon, en un peu moins parigot, mais quand même encore un peu visible depuis la Tour Eiffel (les ceusses qui suivent et sortent de temps en temps du Quartier Latin ont reconnu la kolossal finesse de l’allusion au marché Saxe-Breteuil) et jouable sur les sites boursiers franchouillards, sinon garantis parfaitement surveillés par les gendarmes boursiers parisiens et éligibles au PEA :
Michelin : 15 milliards (85 ce matin, -25% y/y, remonte lentement mais sûrement depuis mi-mars)
Deutsche Bank : 14 milliards (6,66 ce matin, le chiffre de Belzébuth, komisch, nicht ?, 0% y/y ?)
Airbus : 45 milliards (56 balles ce matin, -50% sur 1 an, a repris un petit 10% en yoyotant fort)
Schneider : 47 milliards (80 balles ce matin, grimpait fort depuis 1 ans, -20% depuis Covid)
Total : 85 milliards (33 balles ce matin, -40% sur 1 ans, a repris 50%)
RF – Paris, 5 mai 2020 … J-6, petit syndrome de Stockholm en vue du rush de retour des émigrés, non ?
PS : mon tuyau perso, ma favorite pour plein de bonnes et mauvaises raisons : HSBC : 94 milliards, 4,6 balles, Sir John Bond m’avait promis personnellement de passer les 30 euros facile quand on serait la plus grosse, la plus remarquable, et la plus profitables des grandes banques globales sur laquelle le soleil ne se couche jamais ; c’est des requins anglo-chinois de 1ère classe ; et les actionnaires sérieux du genre sabre d’abordage dans une main et l’autre jamais loin des bourses, exigent avec tact de gens bien élevés et sourire carnassier une rentabilité trimestre après trimestre comme au bon vieux temps du trafic d’opium et de la piraterie de hautes et basses mers style « noble houses ».