
Et pour la conférence de presse, on a encore eu droit aux enfantillages du jeu de cache-cache avec les bouteilles de sponsors que l’on ne saurait voir à côté de professionnels exemplaustères buveurs d’eau du robinet ?
Ou les mercenaires du French Club étaient bien concentrés sur leurs éléments de langage, attentifs à être bienveillants envers leur camarade qui a raté son pénalty (ou pourrait dire « tir au but », mais vu les circonstances, c’est plutôt un tir pas au but, et puis ça ronchonnerait encore contre la publicité à peine clandestine pour le pastis et la pétanque, bref la France pas entrée dans l’Histoire du monde nouveau), respectueux de leurs confrères du club partenaire du jour pour un spectacle dont force est de reconnaître qu’il a été parfait rapport au temps de cerveau (ou pas) de téléspectateurs à offrir aux … sponsors dont on ne saurait montrer les produits en cas de victoire mais dont on supporte assez bien les primes de match en cas de défaite.
En tout cas, les Français.e.s pas surmotivé.e.s pour regarder de jeunes cuisses musclées étrangères s’agiter autour d’un viril ballon made in China (Non ? Ce serait bien le seul jouet pour adultes vu à la télé pas fabriqué quelque part entre un vol de pangolin et un élevage de chauves-souris) sous le haut patronage d’un chef à sifflet assisté par quelques collègues à drapeau et un assistant vidéo, vont pouvoir retourner à des activités plus … comment dire ? … moins … comment ne pas médire ? … différemment … comment ne pas se contredire ? … bref aller bosser d’une manière ou d’une autre s’il.e.s ne sont pas oisifs ou en interruption d’activité à un titre ou un autre, professionnels d’un truc où l’on pompe le pognon des autres sans rien produire de plus ou moins utile, ou carrément payés à empêcher les autres de bosser, ou à saborder/délocaliser l’outil de travail.
Ceci blablaté plutôt que d’aller bosser et lu (si, même en diagonale et en pestant contre le style lourdingue comme une pizza industrielle à faux fromage surgras jusque dans les bords et l’usage d’écriture inclusive toxicowoke de mes deux même pour s’en moquer, si vous êtes arrivé.e ici, vous ne pouvez que difficilement prétendre ne pas avoir un peu lu ce qui est au-dessus, ou alors vous faites comme Harry dans When Harry Met Sally, vous lisez la fin tout de suite au cas où vous seriez fissa victime d’un truc mortel en plein milieu du pensum), ceci blablaté, donc, et sans pousser le lecteur éventuel et exemplairement patient dans ses retranchement en lui infligeant un commentaire sur l’impact politique d’une défaite au foot quelques mois du début du prochain combat des chefs du canton des coqs gaulois, ni infliger au dit lecteur éventuel, qui peut être une lectrice ou de n’importe quel nombilidebtitarisme plus ou moins provisoire de son choix ou de celui de ses influensoeur.e.s favorit.e.s du moment, ni donc infliger une incidente sur le fait que dans tout milieu professionnel, entre le télétravail, la robotisation, et les investissements étrangers, n’importe quelle bande de gamins en short arrosés de pognon et correctement vitaminés peut disrupter sur un match une grosse mécanique huilée et en principe assurée de ne risquer de perdre que contre l’Allemagne s’il y a un enjeu (en amical ou au tour d’échauffement quand c’est pour du beurre, les Teutons savent être grands et généreux si c’est bon pour leur e-image, comme quand ils arrêtent leur nucléaire parce qu’ils savent qu’ils ont une hypothèque sur celui d’en France) ou face à un gang de robots mercenaires pour les mêmes employeurs et sponsors et appliquant exactement la même stratégie, auquel cas (un) Dieu joue aux dés et le plus chanceux gagne, comme la Belgique (cette fois).
Le truc marrant (faut rire jaune de tout, sinon on finit vite Tristus par les temps qui courent), au-delà de la gifle aux (supporters du Club des) donneurs de leçons de tout sauf de foot par (le Club dit national de) LE petit pays, sinon encore sérieux dans une Europe de neuneus, le plus efficacement démocratique et le moins économiquement dingaudémagaucho d’entre Brest et Vladivostock, et au-delà également de tout commentaire sur les boissons gazeuses pour ne pas être accusé de propagande insidieuse pour tel ou tel lobby du gros bide, le truc marrant, donc, bref, vitfait parce que là vous et moi on doit urgemment aller faire otchoz que glandouiller sur un billet de blog sur un sujet pour (mateur d’) gamins en short, c’est que le scénario du match France-Suisse d’hier soir rappelle celui du match scélérat de Séville 1982, en moins vil mais aussi démoralisant, avec un 3-1 arraché dans la douleur mais garant de qualification, suivi d’une égalisation providentielle par les adversaires profitant de l’abus de confiance français (avouez, même vous vous faisiez comme les commentateurs TV des calculs sur, non, pas vos points retraite ou le PISA des joueurs et supporters de maintenant, le parcours pour arriver en finale, encore à 3-2 …), puis d’une séance de tirs aux buts crispante, forcément, férocement crispante, dénouée par l’échec d’un des meilleurs joueurs sur un penalty un peu trop mollasson, un coup de pied pas assez déterminé, un coup de #PasdeBol.
Vae (en vacances à Ibiza ou Saint Tropez) victis, et comme on dit au pays de la « Nati » :
Hop(e) Suisse !
RF – 29 juin 2021
