Le problème, avec les ministres de Bercy, même au 7ème étage, idem en pire pour les ministères aux administrations moins pléthoriques, moins organisées, et généralement plus faiblardes du neurone genre Quai d’Orsay ou ministère du travail, c’est qu’ils ne peuvent que réciter le catéchisme des notes « ministre » écrites ou copiées collées dans l’urgence par des gamins énarques sans expérience dont les fautes ont été corrigées par des chefs de bureau Ena+4 dont l’expérience s’est limitée à un stage et deux postes d’homme de base entre la machine à café et la cantine, dont la grammaire administrative a été revue et corrigée par un sous-directeur Ena+7 ou 8 dont l’expérience se limite au mieux à avoir été énarque homme de base, puis chef de bureau efficacement manoeuvrier pour passer devant ses collègues et ne pas devenir sous-directeur à l’ancienneté, le boulot du directeur étant de vérifier avec ses collègues directeurs que la note est assez courte, simple, politiquement correcte et consensuelle pour ne pas forcer le conseiller technique du DirCab adjoint du ministre à réfléchir, pire lui téléphoner, avant de passer le parapheur à la signature du délégataire de signature du ministre provisoire dont l’activité intellectuelle principale est de ne pas hypothéquer un parachutage doré à Bruxelles, Washington, ou dans un fromage de la République (quelques rares cas de reconversion dans le privé, mais il faut un carnet d’adresse en dehors de la promo éna, pas de conflit d’intérêt trop visible, et … pas le choix).
RF – 4 juin 2018