« Imaginez … vierges de tout bruit humain et soudain, Mozart !« . Mais « I have a dream » ; « Ich bin ein Berliner » ; « Je vous ai compris » et toussa, c’est des éléments de langage pour grands acteurs de la politique. N’est pas Terminator qui veut dans le show-biz politique français.
Schwarzie a un peu perdu de sa superbe médiatique depuis qu’il a été viré de chez son ex les Beach Boys et qu’on a préféré prendre un gringalet à lunettes genre Professeur Tournesol pour le poste de Président de Commission chez Tintin qu’on a dit qu’il visait avant la crise et le grand binz façon Terminator en Europe. Mais cet ancien flic autrichien qui a (beaucoup) moins mal tourné que l’autre (très) méchant petit moustachu, peut-être grâce entre autres à un potentiel physique plus avantageux, (se ? nous ?) dirait peut-être quand même sur une chaine gratuite de la TNT que personne ne regarde qu’à force de voter pour des van Rompuy quand on pourrait avoir Monsieur Univers pour le même prix, voire deux barils de pétrole américain en Dollar pour le prix normal d’un seul de brut (brute ?) libyen en Euro, c’est un peu inévitable que nos films français et nos bagnoles fabriquées ailleurs par des boites cotées à la bourse de Paris elle-même revendue à on ne sait pas trop quels fonds souverains ou vautours ne fassent pas trop d’audimat à l’international même si on a encore le Festival G20 de Cannes. N’est pas Amadeus qui veut … et même pour Amadeus c’est compliqué.
Schwarzie sait qu’à force d’écrire des trucs sur la fin du monde comme Stefan Zweig il peut arriver des trucs pas catholiques et on peut finir par se suicider plus ou moins collectivement, alors il doit être un peu perplexe devant les imprécations permanentes et autres cauchemars d’Attali. Il sait aussi que les airs d’opérerette pour bourgeois en goguette et autres chants du cygne (Strauss, faut suivre !) pour hobereaux consanguins n’ont jamais empêché les Empires de sombrer. Il (se ? nous ?) nous dirait qu’entre le bon Docteur Coué et Sigmund, on ferait mieux de psychanalyser les éléments de langage sur une certaine idée de la France et de l’Europe que de voter pour des contes de fées (Bettelheim, faut suivre ! Ou alors lire Cyrulnik, les phrases sont plus courtes, en français et on comprend plus facilement). N’est pas Freud qui veut (heureusement, parce qu’à ses tarifs, seuls les députés européens pourraient se l’offrir, alors que Reich, contrairement à son nom, est accessible même à un maire de petite commune trop modeste pour s’offrir des emprunts à taux fixe en Euro), non plus, mais même un(e) psy de base (pas remboursé par la sécu, en général) une ou deux fois par semaine entre un déjeuner aux truffes au Carlton et un dîner au champagne au Fouquet’s, ça ferait du bien à nos musiciens ; acteurs ; professionnels ; moralisateurs politiciens. Et même pour Sigmund, c’est compliqué.
Schwarzie sait qu’à force de (se) raconter qu’on est le centre, du monde ou d’ailleurs, on finit par y croire et ça peut mal finir, comme Sissi et la plupart des empires, même les plus brillamment organisiert en allemand genre Habsbourg prognathe ou les plus sobrement collaboratifs genre Reich dément (celui du très méchant petit Anschlusseur, pas le grand psy). N’est pas François-Joseph qui veut, non plus, même si les pages « mode » du Figaro Madame spécial Noël ressemblent à un catalogue du chasseur français tyrolien et si l’uniforme officiel des grosses têtes donneuses de leçons dans les Inrocks a un petit quelque chose des camisoles romantiques du temps des têtes couronnées germanophones un peu différentes, comme on dirait de nos jours pour rester politiquement correct et ne pas risquer de contrôle fiscal de questions préalables de toc-toquité. Et même pour François-Joseph, avec ou sans Sainte Alliance des centres et autre décadence des Empires consanguins (c… et sanguins ?) traversés de milieux pas très recommandables un peu trop partout aux droites (pas très adroites) et aux gauches (trop de larmes à gauche) et même ailleurs, c’est aussi compliqué que le sauvetage de l’Europe des siècles d’avant et d’après.
Schwarzie sait qu’à force de ne penser qu’à l’amour comme DSK : des touristes sexuels Terminator et à la l’eau fraîche comme #DSK ; les exilés fiscaux Sissi, nos politiciens sont un peu trop idéalistes, limite naïfs et risquent de se faire imposer une certaine idée de la France et de l’Europe moins (ri)gaulliste que celle des trente glorieuses, n’en déplaise aux économistes (?) médiatiques (!) qui avaient écrit (?) publié la bonne (?) blague (!) « les Trente Glorieuses sont devant nous » pour soutenir la future ex campagne électorale de DSK au printemps dernier, peu avant mi-mai, le Sofitel et le début d’un petit break du désert dans le vol de l’aigle priapique de la Place des Vosges. N’est pas Sissi qui veut, même si notre première dame du moment y ressemble plus que celle qui aurait pu le devenir sans une soubrette de Sofitel dans une ville d’un continent qui n’existait même pas encore alors que les Habsbourg étaient déjà en voie de disparition.
Schwarzie sait que vivre retraité, politicien ou fonctionnaire et assimilé dans un vieux pays musée financé par de riches touristes en mettant au mont de piété un ou deux bijoux de famille de temps à autre, en immatriculant l’Audi à Genève, Bruxelles ou Marrakech pour éviter de payer les amendes sur l’autoroute en France et les parkings dans les beaux quartiers de Paris, à la bien nommée Saint Trop’ ou à l’ïle de Ré (des Q ?) et en gageant quelques mètres carrés hérités supplémentaires tous les ans pour payer l’électricité, serait délicieusement décadent pour autant qu’on parvienne à délocaliser les djeuns bruyants étudier Erasmus ailleurs et faire du bruit en bossant un peu plus loin, si possible très, par exemple en émigrant Amérique ou en Asie. Mais l’Autriche est un très beau pays (d’avant-hier) comme la France (d’hier), riche (d’avant-hier) comme la France (d’hier) et d’où les gens n’émigrent que quand la météo est vraiment très très dangereuse et que le(s ?) pays voisin(s ?) est vraiment trop envahissant. Ou alors, il faut vouloir être Mr. Univers, devenir star à Hollywood, épouser une Kennedy et faire Gouverneur de Californie, mais n’est pas Schwarzie qui veut. Et même pour Schwarzie, c’est devenu compliqué.
Schwarzie est un homme aussi occupé que viril, mais correct (comme l’homme de la pampa, mais c’est une autre histoire de France, ou pas) alors il n’aurait pas trop le temps de discutailler du sujet des mosquées dans les montagnes alpines, de compter les professionnelles de l’Est plus rapides que nos politiciens skieurs et autres sportifs professionnels à l’Ouest dans les hôtels paradis fiscaux alpins ou de philosopher sur l’Allemagne, la germanophonie ou des mérites comparées des valses et des requiem, mais il n’en penserait pas moins que la France ne se porterait pas plus mal si on y apprenait quelque chose l’allemand à l’ENA à l’école plutôt que de passer notre vie à se reposer sur de vieux lauriers plus ou moins garantis de César, à suivre des cours du soir plutôt que de (s’)agiter de vieilles palmes plus ou moins académiques entre deux formations professionnelles de pacotille qui entretiennent un écosystème très métastasant, et à continuer jusqu’à l’âge du Sénat les concours de cours de récréation plus ou moins administratifs pour savoir qui aura pour Noël et plus si affinités la plus grosse … camionnette limousine 4-4 diesel de fonction made in Germany avec direction très assistée vers toujours plus de chômage des djeuns, d’indignation des familles des chômeurs et de Kolossal rigolade des cousins Germains plutôt que de payer correctement les djeuns qui font le job jusqu’à 35 ans sous statut de stagiaires pendant que le boss tartine son sonotone d’autobronzant pour arriver au studio ski noir comme un vieux pruneau même s’il y a à peine plus de neige dans les Alpes que de poudre à Paris à cause de la Glasnost et du réchauffement dont discutaillent à Durban les apparatchiks de la bienpensance couleur incertaine mais odeur franchement sapin (la fumée, c’est autre chose).
Europe will be back (wards?) …
©2011 Renaud Favier – renaudfavier.com – musique ! – 29 novembre 2011
PS : Schwarzie a dirigé la Californie qui est en faillite depuis nettement avant qu’on ose dire le mot en Europe, alors il sait que même quand on a pu se payer une voiture allemande un jour et qu’on vit dans un coin qui a vue sur la mer, un climat très potable, des vignobles parfaits, pas mal de high-tech et d’universités et des écolos presque aussi champions du monde que nos vrais politiciens professionnels (les politiciens écolos, c’est hors concours), entre autres plus ou moins nouveaux centres du nombril du monde d’hier qui se demande s’il y aura un après-demain, ça peut finir par se compliquer.
C’est fini pour aujourd’hui parce que c’est comme un verre de Grüner Veltliner sur les hauteurs de Vienne, une part de Sachertochte avec un chocolat chaud près de la Hofburg ou un paquet de Mozartkugeln pendant le festival de Salzbourg, il faut consommer ce qui est bon avec d’autant plus de modération avant les fêtes qu’on va quand même sérieusement vers la crise (de foie ? de foi ? deux fois ? …) et qu’il ne faudrait pas confondre gâteau au chocolat autrichien et pain noir allemand (ou pâtes aux truffes hors saison, mais c’est une autre histoire, ou pas) même si c’est écrit dans la même langue dans la liste (Liszt ?) de Noël.
Twitte toujours, ça se dit comment en gothique ? (En tout cas, #OccupyAustria, ça ne va probablement pas trop révolutionner le monde mais c’est plus sympa écrit en anglais du 21è siècle qu’éructé en allemand de quand le très vilain petit peintre a eu une certaine idée du fédéralisme en Europe).
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Renaud Favier : Café du matin à Paris 
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