Hommage au Père de la Nation Arc-en-Ciel.
Le « before » de Nelson Mandela avait été mi-figue, mi-raisin.
Un peu lent du goût des uns qui faisaient la révolution confortablement avec cigares et caviar, pas assez expéditif du goût d’autres affamés qui auraient volontiers révolutionné ou contre-révolutionné rustiquement.
Heureusement que Nelson Mandela était au-dessus de ces gens-là.
Ensuite, son « grand soir » fut un peu court, pour les uns, comme une nuit sans vieilles lunes, un poil trop long, pour les autres, comme un jour sans pain blanc.
Un peu trop rapide pour remettre l’Afrique du Sud (voire l’Afrique et/ou le monde) sur les bons rails dans le bon sens, hélas.
Maintenant, Madiba a laissé l’Afrique du Sud (et l’Afrique, voire le monde) à ses successeurs, c’est l’ordre (ou le désordre) des choses du monde tel qu’il est.
Mais tout le monde est là pour Mandela, et c’est bien.
Tout les restes sont littératures pour militants de clubs politiques ou communautaristes, étudiants en ScPo branchés sur Wikipédia (Youporn, c’est pour les vieux politiciens), diplomates contrôleurs de l’espacement des chaises à table, barbouzes connectés sur Facebook et Twitter.
Les visites des vrais et faux amis, le comptage des Falcon des uns, les hommages ambigus des autres, et les mots d’eux tous qui s’envoleront dans la minute dans le ciel gris de Soweto, tout cela n’a que peu d’importance, maintenant.
Les actes de Mandela sont plantés dans sa terre d’Afrique (et dans le monde), et son ombre nous éclaire (est claire, aussi).
Merci, Madiba, pour vos combats.
Merci Monsieur Nelson Mandela, pour vos victoires.
Renaud Favier – 10 décembre 2013















