En mai 2012, on avait le choix entre un mec décevant, vulgaire, dont les copains étaient consternants (et vive-versa), et un mec qui nous la souriait genre restaurants du coeur, que ça nous parlait quand même plus, même si on savait qu’il n’était pas au niveau, et si on sentait qu’il ne saurait pas faire mieux qu’un médiocre replay des années Mitterrand avec les mêmes Tanguy intermittents.
Personne (à part les incompressibles 15% des sondages qui ne comprennent même pas la question) n’était vraiment dupe.
On sentait bien que ce n’était pas un surdoué, même en deux-roues (sinon, il aura pas fait fonctionnaire après HEC).
Les gôchisses n’avaient pas besoin de lire une dissertation de Cécile Duflot pour savoir qu’il était de droite, comme Mitterrand.
Les droiteux les plus zen sentaient (re)venir le temps du déconomisme à visage social et du sociétalisme apprenti-sorcier.
Les bas du front, de bord extrême droit ou extrême gauche d’autour du neurone, préparaient drapeaux et slogans par routine.
Ses camarades de gauche caviar génération Mitterrand (60 ans, la retraite, non ?) le savaient parmi les « meilleurs » tartuffes.
Et tout le monde pouvait (sa)voir venir la cata, évidemment, le mec de l’Elysée ne pouvant pas tout contre tous, après tout …
Mais qui avec un cerveau pas trop pourri pouvait imaginer que François Hollande irait embaucher des mecs encore pi(t)res que le vieux Sapin, l’irrésistible Taubira, le foldingo Montbourg, la sans-rivale Bricq, l’apparatchik Désir, la drôle de Touraine, le tauromachique Valls, ou son ex Royal, entre catastrophes ambulantes du PS et satellites, pour avoir du peuple au conseil des sinistres ?
Qui pouvait imaginer ce(ux) que serai(en)t ses plus proches conseillers, les créatures tirant les ficelles derrière lui ?
Qui pouvait croire que le mec jusqu’ici sans histoire, le petit haut fonctionnaire « normal », s’avèrerait tellement pathétique ?
Qui pouvait voir pointer le fou de guerre post-coloniales sous l’ancien combattant des concours administratifs parisiens ?
Ceci twitté,, on ne peut pas non plus prétendre qu’on ne savait rien, c’était le remplaçant officiel de DSK, quand même …
Il n’avait dissimulé à personne qu’il avait besoin d’amis financiers du tout Paris, et du tout Parti, comme son ex, d’ailleurs …
Mais franchement, il fallait être sacrément pessimiste, limite dépressif courant suicidaire, pour (voter pour) anticiper « ça » …
… ça …
… et ça …
Vivement « Ciao pantin« , parce que ça n’est franchement pas au niveau de l’Histoire de France, l’histoire du petit mec juste un peu moins pourri dans sa tête que les autres fous du fric et des godasses sur mesure, un peu moins incontrôlable que les autres fous du Q et des hôtels pour People, et un poil plus exemplaire que les autres fous du pouvoir et des privilèges y afférents.
En plus, on en a jusqu’à 2022 au moins, devant nous, de l’arrière-garde rose, avec les ceusses d’en face et de sur les bords …
Renaud Favier – 21 août 2014
PS : et ouais, c’est la guerre, hélas …
PS 2 : et ouais, ouais, à la guerre comme à la guerre, deux fois hélas …
PS 3 : et ouais, ouais, ouais, c’est pas gagné, ces guerres de maintenant, avec François la Poisse, trois fois hélas …
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