Bon, ça c’est fait (ou pas complètement, pas encore) …
Ce qu’il faut retenir du remaniement :
– Les dingues congelés dans les années yés-yés les plus bruyants ont été débarqués : le Fool Monty va aller revoir sa Saône et Loire pour la saison des vendanges ; Mad Aurélie va faire un break en Lorraine après la saison des festivals ; le petit stalinien avec des grandes oreilles trouvait les syndicats de l’Education Nationale trop à droite et retourne faire ambassadeur de Hollande près l’ultra-gauche ; et le gros qui (ne) contrôlait (pas) la largeur des quais SNCF part en retraite (privilégiée) comme les cheminots.
– Les dindes 68ardes les plus piaillantes ont été cordialement invitées à ne pas trop lever la tête à l’approche de Thanksgiving : la Taubira a senti le vent du boulet et préfère attendre un peu avant de retourner jouer les indépendantistes en Guyane ; la Royal a vu le billet retour-simple vers le Poitou et a décidé de continuer à se passionner pour l’avenir des loups et des éoliennes ; l’emploi réservé de la santé a compris que c’est la saison des cuisses de grenouilles et se motive pour la lutte des classes contre le virus Ebola ; et la Lebranchu s’est accrochée … à sa branche (facile, désolé).
– Des technocrates très appréciés de l’Elysée sont parachutés sur des fauteuils que certains jugent encore importants : l’ex ministre du numérique qui se morfondait au commerce extérieur en soins paliatifs (exilée chez Fabius et ses diplomates nouvellement passionnés par les missions de patrons de PME provinciales promenés avec élus locaux et apparatchiks territoriaux sur subventions régionales, qui plus est) a été bombardée à la défense de l’exception culturelle et des avantages acquis des exilés fiscaux intermittents du spectacle ; l’inspecteur des finances, ex banquier d’affaires, ex conseiller économique de l’Elysée, genre de fils spirituel de Jacques Attali récupère le portefeuille de l’économie réelle (lire « les boites à la ramasse entre le code du travail et la fiscalité délirante, les secteurs industriels aux pelotes question compétitivité et attractivité, et les « ) à Bercy, sous le patronage de l’éléphant DSKiste Sapin et l’oeil suspicieux de la Mamyderme Aubry qui attend son heure pour grogner contre la droitisation du gouvernement « à la Valls-Hollande ».
– Najat est promue à l’Education Nationale, à l’Université et à la Recherche : no comment, certains se réjouissent de la fin de l’intérim Hamon, lui même successeur du très sectaire Peillon (récompensé d’un parachutage en mode pré-retraite dorée au Parlement Européen) ; d’autres s’inquiètent un peu alors que la France est déjà à la traine dans tous les classement PISA et aussi décevante en championnats européen et mondial des universités et autres formations de haut niveau qu’au foot, et que tous les parents n’ayant pas les moyens d’envoyer leurs mômes dans le privé et leurs Tanguy pas acceptés dans une prépa d’élite à HEC Montréal ou McGill sur subventions franco-québecquoises, sont au bord du suicide.
– Et dans la catégorie « on s’en fout, ça n’a aucune importance, mais c’est rigolo » : un dénommé Braillard (génération tchatche, vraisemblablement) s’occupe des sports ; une certaine Rossignol (des amours fanées ? ) a en charge les personnes âgées ; et la blonde sympa représentante des Français exilés à la City de Londres, Axelle, est toujours au numérique …
Compléments pour les fanatiques de l’administration de la faillite française :
– Un brief de Libé de septembre 2012 sur Emmanuel Macron, plus « frais » que les papiers du jour également ennuyeux qu’ils soient écrits au vitriol ou à l’encre sympathique http://www.liberation.fr/politiques/2012/09/17/avec-macron-l-elysee-decroche-le-poupon_847010
– Le topo du Monde (Pravda/BNP) sur Thomas Thevenoud, le Montebourgeo-Aubryste nommé au commerce extérieur, jeune député PS réputé « travailleur et efficace » (aux standards de l’Assemblée Nationale des politiciens professionnels à la française, génération tchatche qui plus est, mais c’est mieux que s’il avait la réputation d’un twittos brailleur comme il y en a tant, y compris nommés ministres), un profil jamais vu sur le poste, à suivre, ça pourrait marcher sur un malentendu, le gars est intéressant http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/08/26/thomas-thevenoud-nomme-au-commerce-exterieur_4477194_823448.html
– Le (bon) passage de Manuel Valls au « Vingt Heures » de France 2 pour expliquer le remaniement (et quelques autres trucs que ni les adversaires du PS, ni ses ennemis de l’intérieur n’ont encore bien capté) http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-mardi-26-aout-2014_673351.html
Renaud Favier – 27 août 2014










