BHL trekke dans le désert, mi-Lawrence, mi-Kouchner (mais sans sac de rire). Minc conseille le soir, mi-éminence, mi-gris (mistigri ?). Ferry télé(de)vise, mi-BHL, mi-Minc (mime ?). Emois, et moi et mots à … « ne passons pas du Ni-Ni au Me-Me (même ?) » songe Attali
Les uns liront une réflexion volontariste mais mi-figue, mi raisin, pour un sursaut européen que la France pourrait contribuer à déclencher ; les autres entreliront la vision fulgurante, forcément fulgurante, d’un monde de demain qui n’est pas forcé de se diriger vers le chaos en klaxonnant ; tous entendront les prédictions même si peu écouteront les préconisations de Nostrattalimus. Qui prendra la chose avec philosophie, ayant l’habitude de prêcher dans le désert
Encore que si l’époque n’est plus tellement (l’a-t’elle jamais été autrement que sur des malentendus ?) aux mots et aux idées qui changent le monde, le prédicateur a été plutôt heureusement surpris du demi-succès de son prêche dans le désert français ( interview du 14 avril sur BFM dans lequel il s’inquiète d’un risque de crash obligataire dont on ne saisit pas bien si ce serait juste embêtant ou un genre de super Tchernobyl financier, ressort la formule « G-Vain » dont il n’est pas le seul à prétendre avoir la paternité et signale en passant que la moitié des réformes que sa commission avaient préconisées pour réformer la France sont engagées, ce qui est plutôt une bonne surprise)
Peut-être espère-t’il secrètement être un peu plus entendu. Ni oublié sur les rayons de bibliothèques publiques qui l’achètent plus par routine ou par facilité alphabétique que par conviction intellectuelle, ni posé entre le dernier Minc et le BHL de saison sur des tables de salons aussi basses que les vues de conso-lecteurs blasés
Peut-être rêve-t’il non seulement de ventes stratosphériques de ses bouquins mais aussi d’un monde qui dépasserait les « ni-ni » et les renoncements égoïstes entre « me-me » (mêmes ? amis ?), et changerait un peu de sens pour en retrouver
Peut-être nous offre-t’il des balises ?
Peut-être montre-t’il une voie ?
Une voie ni « ni-ni », ni « me-me » … une voie assez « café du matin »
C’est « Casual Friday », demain n’est pas fatalement un mauvais jour. Peut-être pas …
Renaud Favier – 15 avril 2011 – http://www.renaudfavier.com
Le bonus : Bardot disait un truc du genre « l’avenir, l’avenir, on n’a rien inventé de mieux pour gâcher le présent » dans « Et Dieu créa la femme ». Si le futur inquiète ou barbe et si on cherche quelque chose de moins glaçant qu’Attali pour lire pendant le week-end de Pâques, on peut retrouver l’essentiel de « Café du Matin » sur Facebook (c’est plus ergonomique que le blog et les billets les plus technocrates sont zappés) ou télécharger « Net-Land-Art » V1.0, objet moins multimédia mais un peu plus littéraire sinon vraiment identifié, qui rassemble une petite collection de bulles d’air du temps d’entre le sommet de l’environnement de Copenhague et le lancement de la candidature de Nicolas Hulot « malgré tout » (malgré tous ? malgré nous ? malgré lui ? bon gré mal gré ?) en passant par les nuages de Fukushima. La publication initiale de Land-Net-Art est exclusivement électronique, les libraires sont suffisamment encombrés et c’est probablement un peu moins nocif pour le climat, l’environnement et les forêts où quelques tigres et autres vaillants tentent de survivre. La lecture ergonomique et le téléchargement sont gratuits à sur le site http://www.youscribe.com (cliquer ici ou sur la couverture)
C’est fini pour aujourd’hui










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